Joseph, Fiacre Olivier de Gérente

1744 - 1837

Informations générales
  • Né le 30 août 1744 à Mollans-sur-Ouvèze ( - Généralité de Grenoble - France)
  • Décédé le 21 juin 1837 à Avignon (Vaucluse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 27 août 1792 au 20 septembre 1792
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Modérés
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Drôme
Groupe
Modérés
Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 13 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Vaucluse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Législative et de la Convention, député au Conseil des Anciens, représentant aux Cent-Jours, né à Mollans-sur-Ouvèze (Généralité de Grenoble, France) le 30 août 1744 « fils naturel et légitime à sieur Joseph et dame Catherine Salvat », mort à Avignon (Vaucluse) le 21 juin 1837, il exerça, au début de la Révolution, des fonctions administratives.

Suite à la réunion d'Avignon et du Comtat-Venaissin, il fut élu à l'Assemblée législative le 16 juillet 1792 et y fut reçu le 27 août suivant.

Le 5 septembre 1792, il fut réélu député de la Drôme à la Convention nationale, le 3e sur 8, par 423 voix (463 votants). Il se rangea parmi les modérés et, lors du procès de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal: « J'ai déjà dit que je ne croyais pouvoir prononcer que comme législateur. Je vote donc pour la détention. »

Lié d'opinion et d'amitié avec les députés de la Gironde, il protesta contre leur proscription, compta parmi les adversaires de la journée du 31 mai, et fut lui-même, pour ce fait, décrété d'arrestation. Enfermé à la prison des Bénédictins anglais, il écrivit de là à Voulland (12 thermidor an II) pour demander la mise en liberté de sa femme, détenue aux Anglaises, rue de Lourcine ; la chute de Robespierre le sauva.

Il rentra à la Convention, le 18 frimaire an III, et ne perdit aucune occasion de combattre la politique jacobine. Après la création du département de Vaucluse (25 juin 1793), il représenta ce département à la Convention. Ce fut lui qui proposa que la chute de Robespierre fut célébrée chaque année sous le nom de fête du neuf thermidor.

Dans la séance du 13 février 1795, Olivier de Gérente ayant provoqué une discussion, qui fut jugée intempestive, sur le traité de paix conclu avec la Toscane, fut rappelé à la question et obligé de quitter la tribune. Le 1er avril suivant (12 germinal an III), lors de la tentative populaire contre la majorité de la Convention, il fit décréter l'envoi de la force armée contre l'insurrection et la permanence de l'Assemblée jusqu'au retour du député Auguis, retenu au corps de garde de la section des Thermes.

Envoyé, peu de temps après, en mission dans le Midi, il visita les départements du Gard et de l'Hérault, et adressa à l'Assemblée une lettre où il la félicitait de son attitude lors de la nouvelle insurrection des faubourgs dans les journées des 1er, 2 et 3 prairial.

La même année, il fut rappelé à Paris et obtint sa réélection au Conseil des Anciens, comme député de la Drôme, avec 127 voix (173 votants). Il y vota (6 février 1796) en faveur des élections du Lot, fut nommé secrétaire le 20 mai, fit approuver la résolution annulant le jugement de condamnation à mort du député Vienot-Vaublanc, et donna lecture, le 6 mai 1797, d'un rapport relatif aux pensions des religieux et religieuses de la Belgique. Il sortit du Conseil le même mois.

L'Empire donna à Olivier de Gérente le titre de baron, le 8 avril 1813.

Puis il fit encore partie (13 mai 1815) de la Chambre des représentants, où le collège de département de Vaucluse l'envoya, par 55 voix sur 76 votants.

Il se retira ensuite à Avignon, où il mourut.

Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur, le 7 juillet 1815, confirmé le 28 novembre 1831.



Date de mise à jour: juin 2013