Jacques, Edmond Regnault de Beaucaron
1759 - 1827
- Informations générales
-
- Né le 1er septembre 1759 à Chaource ( - Généralité de Châlons-en-Champagne - France)
- Décédé le 25 septembre 1827 à Nogent-sur-seine (Aube - France)
1759 - 1827
Député en 1791, né à Chaource (Généralité de Châlons-en-Champagne, France) le 1er septembre 1759, d'Edme Regnault, docteur en médecine, et de Marie Margueritte Sollajesse, mort à Nogent-sur-Seine (Aube) le 25 septembre 1827, il se fit recevoir avocat ; mais à la tête d'une belle fortune, il put s'adonner à la poésie. Il collabora à l'Almanach des muses, et fonda, en 1782, le Journal de Nancy qui eut peu de lecteurs.
En 1788, il devint membre de l'Académie des Arcades de Rome, titre qui excita contre lui la verve de Rivarol.
Juge au tribunal de district d'Ervy en 1790, partisan modéré de la Révolution, il fut élu, le 7 septembre 1791, député de l'Aube à l'Assemblée législative, le 4e sur 9, par 297 voix (366 inscrits) ; membre des Feuillants, il siégea parmi les royalistes, s'opposa aux décrets contre les émigrés et les prêtres insermentés, demanda que les tribunes ne pussent influencer la Chambre, et défendit le général La Fayette. Attaqué pour ce fait au sortir de l'Assemblée, le 8 août 1792, dans la rue Saint-Honoré, par une bande de gens en bonnets rouges, il se plaignit de cet attentat par la lettre qui suit adressée au président de l'Assemblée :
« Paris, le 9 août 1792.
Monsieur le président, je sortais hier avec Lacuée. Arrivé à la porte de la rue Saint-Honoré, je me suis vu environné d'une multitude d'hommes en uniforme national avec des bonnets rouges sur la tête. Là, j'ai entendu distinctement délibérer qu'on me mettrait à la lanterne (Il s'élève de longs murmures d'indignation.). Alors j'ai réclamé inviolabilité et mis en évidence mon cordon de député. On m'a répondu que c'était pour cela qu'il fallait me pendre. En cet instant un homme en veste m'a pris par derrière et m'a soulevé. (Un mouvement d'horreurs manifeste dans l'Assemblée.) Alors est survenu un grenadier du bataillon de Sainte-Opportune, nommé Lavilette, qui, le sabre à la main, et secondé de quelques-uns de ses braves camarades, m'a dégagé, m'a conduit au département, d'où un détachement m'a ramené chez moi. Je supprime toute réflexion. Je ne puis plus assister aux séances de l'Assemblée. J'instruirai mes commettants de ma conduite.
REGNAULT-BEAUCARON.»
Il vécut ensuite dans la retraite, et, favorable au 18 brumaire, fut nommé magistrat de sûreté à Nogent-sur-Seine en l'an VIII, puis président du tribunal de cette ville en 1811.
Maintenu dans ce dernier poste par les Bourbons, il fut mis à la retraite en 1819.
On a de lui de nombreux recueils de vers et un poème : Les Fleurs (Paris, 1818).
Date de mise à jour: juin 2019