Jean-Baptiste Rougier la Bergerie

1762 - 1836

Informations générales
  • Né le 21 décembre 1762 à Bonneuil ( - Généralité de Bourges France)
  • Décédé le 13 septembre 1836 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 2 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Yonne
Groupe
Majorité réformatrice

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, né à Bonneuil (Généralité de Bourges) le 21 décembre 1762, mort à Paris (Seine) le 13 septembre 1836, il remplit un moment (1785) les fonctions de chef du bureau du contentieux des fermes, puis s'occupa d'agriculture et surveilla lui-même avec le plus grand soin l'exploitation de ses domaines.

En 1788, il présenta au roi ses Recherches sur les abus qui s'opposent aux progrès de l'agriculture. Ayant embrassé les principes de la Révolution, il devint, en 1789, président de l'administration du district de Saint-Fargeau, et fut élu, le 2 septembre 1791, député de l'Yonne à l'Assemblée législative, le 6e sur 9, par 307 voix (448 votants).

Il demanda et obtint la création d'un comité chargé de veiller aux intérêts agricoles de la France et en devint membre. Il approuva les mesures votées par la majorité contre les émigrés et les prêtres réfractaires, mais défendit La Fayette.

Après la session, il continua de s'occuper d'agriculture, faillit être arrêté pendant la Terreur comme suspect, échappa à ce danger grâce à la protection de Carnot, qui lui confia la mission d'étudier les procédés et le développement du dessèchement des marais, et fut nommé membre de la commission d'agriculture et des arts. En 1795, il alla dans la Creuse pour constater les ravages de la grêle.

Rallié au 18 brumaire, il fut nommé préfet de l'Yonne le 12 ventôse an VIII, y fonda des sociétés agricoles et y encouragea par la parole et par des subventions les travaux de la campagne. Membre de la Légion d'honneur du 25 prairial an XII, correspondant de l'Académie des sciences dans la section d'économie rurale, baron de l'empire du 25 mars 1810, il fut « appelé à d'autres fonctions » le 12 mars 1813 avec un traitement provisoire de 6,000 francs.

Aux Cent-Jours, il accepta la préfecture de la Nièvre (3 avril 1815) qu'il céda bientôt à son fils le 25 mai suivant. Sa fortune personnelle était de 12,000 francs de rente.

On a de lui un très grand nombre de travaux ayant trait à l'agriculture, parmi lesquels on peut citer :

Essai sur le commerce et la paix (1797);
Mémoire sur les chanvres et les lins de France (1799);
Géorgiques françaises, poème en 12 chants, suivi d'un Traité de poésie géorgique (1804 et 1824, 2 volumes);
Histoire de l'agriculture française (1815);
Cours d'agriculture pratique (1819-1822, 8 volumes);
Mémoire sur la destruction des bois (1831);
Eglogues bucoliques (1833).

Il a en outre fondé en 1797, avec Teissier, les Annales de l'agriculture française, et collaboré, en 1803, au Cours d'agriculture de Rozier.