Louis, Alexandre Devérité

1743 - 1818

Informations générales
  • Né le 26 novembre 1743 à Abbeville ( - Généralité d'Amiens France)
  • Décédé le 31 mai 1818 à Abbeville (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 12 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Somme
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et député aux Anciens, né à Abbeville (Généralité d'Amiens) le 26 novembre 1743, mort à Abbeville (Somme) le 31 mai 1818, fils d'un libraire d'Abbeville, il se fit recevoir avocat au parlement, puis s'établit comme imprimeur-libraire après la mort de son père.

Il publia, avant l'ouverture des Etats-Généraux : La vie et les doléances d'un pauvre diable pour servir de ce qu'on voudra aux Etats-Généraux (1789), fonda au début de la Révolution les Annales picardes, journal destiné à la propagation des idées nouvelles, et devint officier de la garde nationale d'Abbeville dont il avait été l'un des organisateurs. Officier municipal en 1791, il réprima plusieurs tentatives d'émeute, notamment a l'occasion d'une disette de blé, et fut chargé du contingent au premier recrutement de trois cent mille hommes (ce contingent était de 60 hommes pour Abbeville).

Membre de la Société des Jacobins, il fut élu, le 12 septembre 1792, par le département de la Somme, député à la Convention, le 13e sur 17, avec 457 voix sur 469 votants. Il prit place parmi les modérés. et, dans le procès du roi, répondit au 3e appel nominal: « Je vote, comme mesure de sûreté générale, pour la réclusion et le bannissement du Tarquin moderne, quand la patrie sera en sûreté. » Il se prononça encore pour l'appel au peuple et pour le sursis.

Il ne vota pas la demande de mise en accusation de Marat, étant absent ce jour-là.

Le 5 juin 1793, il signa avec huit de ses collègues de la Somme, une protestation contre les évènements des 31 mai et 2 juin. L'affaire n'eut pas de suite. Mais ayant envoyé à l'un de ses amis les Observations de Condorcet sur la nouvelle Constitution, il fut décrété d'arrestation (8 juillet) sur la motion d'André Dumont. Lorsque ce dernier eut été envoyé en mission dans la Somme, il fit inventorier les papiers de Devérité mis sous scellés, et écrivit à Guffroy (27 septembre) pour l'assurer de l'innocence du député de la Somme. Celui-ci s'était caché à Paris, après le décret d'arrestation; personne ne prit sa défense, et, six jours après (3 octobre), Amar l'inscrivit sur la liste des Girondins, traduits devant le tribunal révolutionnaire. Il protesta, dans une lettre du 8 octobre, en déclarant « que son affaire n'avait rien de commun avec celle de Brissot. » Trois mois après la chute de Robespierre, il fut réintégré dans ses fonctions de député (18 frimaire an III), sur la motion même d'André Dumont, et le décret qui l'avait mis hors la loi fut rapporté par la Convention.

Le 23 vendémiaire an IV, le département de la Somme l'élut député au Conseil des Anciens par 252 voix par 284 votants. Il sortit du Conseil en l'an V, et fut nommé par le gouvernement consulaire juge au tribunal civil d'Abbeville ; il cessa ces fonctions lors de la réorganisation des tribunaux en 1811.

M. Devérité a publié un grand nombre de brochures politiques de circonstance ; on a aussi de lui: Histoire du comté de Ponthieu et de la ville d'Abbeville (1767). - Essai sur l'histoire générale de la Picardie (1770). - Recueil sur l'affaire de la mutilation du crucifix d'Abbeville le 9 août 1765, et sur la mort du chevalier de La Barre (1776), - etc.

Date de mise à jour: septembre 2019