Bernard, Jean, Maurice Duport

1762 - 1832

Informations générales
  • Né le 7 août 1762 à Faverges ( - Duché de Savoie )
  • Décédé le 16 décembre 1832 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 8 mars 1793 au 26 octobre 1795
Département
Mont-Blanc
Groupe
Plaine
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 13 octobre 1795 au 20 mai 1798
Département
Mont-Blanc
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents, né à Faverges (Duché de-Savoie) le 7 août 1762, mort à Paris le 16 décembre 1832, d'une famille de fabricants en soie, il était avocat au Sénat de Chambéry.

Le 8 mars 1793, il fut élu, par le département du Mont-Blanc, membre de la Convention, le 3e sur 8. Assis d'abord à la Montagne, il descendit bientôt à la Plaine, et fut dénoncé pour ce fait aux Jacobins, avec les autres députés de son département, par la Société populaire de Chambéry. Le 9 thermidor, il vota la mise hors la loi de Robespierre, puis la mise en accusation de Carrier, et fut du comité des finances. En janvier 1795, on l'envoya en mission dans la Seine-Inférieure, et la Convention lui vota une mention honorable pour la façon dont il l'avait remplie; elle ordonna aussi l'impression du journal où il inscrivait ses dépenses quotidiennes pendant ce voyage et où l'on peut lire, à la date du 25 nivôse : « Acheté un morceau de veau, deux pains et deux bouteilles de vin, 46 livres 4 sous ; » les assignats perdaient en ce moment 95 0/0.

Duport fut élu au Conseil des Cinq-Cents en octobre suivant, par 301 voix sur 364 votants, figura dans plusieurs commissions, notamment dans celle de la classification des lois, qui prépara l'unification de nos codes. Réélu en avril 1797, il proposa l'interdiction de la vente des biens communaux (12 mai), qui fut votée, et demanda (4 décembre) la création d'un ministère des travaux publics et des domaines.

Sorti du Conseil des Cinq-Cents le 20 mai 1798, il fut nommé substitut du commissaire du gouvernement devant le tribunal de cassation, puis alla à Rome, en remplacement de Monge, comme commissaire de la République, et y remplit un moment les fonctions de ministre des finances; il quitta ce poste pour ne pas perdre, dit le Moniteur, sa qualité de Français, revint à Paris, et entra au ministère de la justice en qualité de chef de bureau. Sans emploi pendant la Restauration, il reprit sa place en 1830, et mourut deux ans après.