Jacques, Marie Dumaz
1762 - 1839
- Informations générales
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- Né le 9 avril 1762 à Chambéry (Duché de Savoie - Royaume de Sardaigne )
- Décédé le 9 janvier 1839 à Chambéry (Duché de Savoie - Royaume de Sardaigne )
1762 - 1839
Membre de la Convention, député aux Cinq-Cents, et au Corps législatif de l'an VIII, né à Chambéry (Duché de Savoie) le 9 avril 1762, mort à Chambéry le 9 janvier 1839, il était, avant 1789, avocat au sénat de Savoie.
Il se montra partisan des idées de la Révolution française, et, après avoir été nommé membre du directoire de son département, fut élu, le 25 février 1793, premier député suppléant à la Convention par le département du Mont-Blanc, avec 393 voix sur 484 votants. Il fut admis à siéger dès le 18 avril suivant, en remplacement de Bal, non acceptant. Il prit place à la Montagne, et se lia avec son collègue Simond (Voy. ce nom). Envoyés tous deux en mission à l'armée des Alpes, ils instituèrent le tribunal révolutionnaire, réchauffèrent l'ardeur des généraux, et firent mettre en état de défense le fort de Montmélian. Rappelés à Paris en décembre 1793, ils exposèrent à la Convention le résultat de leur mission dans un rapport, lu par Simond. Dumaz ne fut pas étranger, en janvier 1794, à la dénonciation de tiédeur dont sept de ses collègues du Mont-Blanc, moins ardents que lui, furent l'objet de la part de la Société populaire de Chambéry, ni à l'attaque violente que Simond dirigea contre eux à la séance des jacobins du 4 février suivant. Moins de trois mois après, Simond était dénoncé, condamné et exécuté comme anarchiste, et Dumaz s'efforçait de se faire oublier. Le 9 thermidor, il vota la mise hors la loi de Robespierre, et la mise en accusation de Carrier, puis fut encore envoyé en mission à l'armée des Alpes (pluviôse an III); il s'employa énergiquement à arrêter les troubles du Midi. Il adressa, avec son collègue Réal, aux habitants des départements du Mont-Blanc et des Alpes-Maritimes, une proclamation publiée par le Moniteur du 14 messidor an Ill, pour protester contre le bruit que la France serait disposée à se dessaisir du Mont-Blanc et du comté de Nice. Il y était dit: « Fidèle au contrat d'union, la Convention nationale n'oubliera jamais que le vœu libre et universel du peuple souverain de la Savoie et du comté de Nice fut de s'incorporer à la République, et qu'elle a décrété, le 27 novembre 1792 et le 14 février 1793, que ces pays formeraient une partie intégrante de la République française. Ce contrat est sacré, indissoluble et irrévocable. » Le 19 messidor, il rendit témoignage, dans une lettre à la Convention, du courage déployé par l'armée d'Italie au col de Tende.
Le 22 vendémiaire an IV, il fut élu député du Mont-Blanc au Conseil des Cinq-Cents avec 289 voix sur 315 votants; il y fit partie de quelques commissions, notamment de celle chargée de la répartition des tribunaux dans les départements. Il sortit du Conseil le 1er prairial an V, par la voie du sort, et fut appelé (germinal an VII) aux fonctions d'accusateur public près le tribunal criminel du Mont-Blanc.
Il fut nommé, le 4 nivôse an VIII, par le Sénat conservateur, député du Mont-Blanc au nouveau Corps législatif, où il siégea jusqu'en l'an X. Réélu cette année là, il en sortit définitivement apès la session de l'an XI.
Le 4 frimaire an XII, il devint membre de l'ordre de la Légion d'honneur. En 1815, il rentra au barreau de Chambéry, dont il devint bâtonnier.
Date de mise à jour: octobre 2019