Pierre, Adolphe, Juste Cathala
1888 - 1947
- Informations générales
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- Né le 22 septembre 1888 à Montfort-sur-meu (Ille-et-Vilaine - France)
- Décédé le 27 juillet 1947 à Paris (Seine - France)
1888 - 1947
Né le 22 septembre 1888 à Montfort-sur-Mcu (Ille-et-Vilaine), mort à Paris le 27 juillet 1947.
Député de la Seine-et-Oise de 1928 à 1936. Sous-Secrétaire d'Etat au Travail et à la Prévoyance sociale du 2 mars au 13 décembre 1930. Sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur du 27 janvier 1931 au 14 janvier 1932. Ministre de l'Intérieur du 14 janvier au 20 février 1932. Sous-Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil du 20 février au 3 juin 1932. Sous-Secrétaire d'Etat la Présidence du Conseil et à l'Intérieur du 1er au 7 juin 1935. Ministre de l'Agriculture du 7 juin 1935 au 24 janvier 1936.
Petit-fils d'un préfet, fils d'un sous-préfet, Pierre Cathala, dont des ancêtres siégèrent dans les assemblées sous la Révolution et sous la monarchie constitutionnelle, hérita sans doute de ses ascendants le goût prononcé qu'il devait manifester pour les affaires publiques.
Après avoir fait ses études secondaires aux lycées du Havre et de Bayonne et ses études supérieures à la Faculté des lettres de Bordeaux et à la Faculté de droit de Paris, licencié ès lettres et en droit, il s'inscrivit au barreau de la Cour d'appel de Paris en 1911, fut secrétaire de la conférence des avocats et reçut les prix Ernest Cartier en 1914 et Jacques Sabatier en 1920.
Le 22 avril 1914, il épousait Henriette Lagrange, fille d'un professeur d'ophtalmologie à la Faculté de médecine de Bordeaux.
Mobilisé comme officier de réserve dans l'infanterie, durant la première grande guerre mondiale, il fut blessé et fait prisonnier. A son retour en France, il participe d'abord à un groupement d'anciens combattants et d'intellectuels, « La Quatrième République », qui s'assigne pour objectif une rénovation des institutions. II adhère ensuite, au cours de l'hiver 1922-1923, au parti radical-socialiste qui l'élit à son comité exécutif, puis à son bureau. Au cours d'une élection partielle, dans la Seine-et-Oise, en 1923, il apporte son concours à Franklin-Bouillon, sur la liste duquel il figure lors des élections de l'année suivante. En 1927, il quitte, comme lui, le parti valoisien, tout en demeurant radical. L'an d'après, tandis que son ami Franklin-Bouillon est élu dans la première circonscription de Pontoise, aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928, il l'est lui-même dans la seconde, au deuxième tour de scrutin, avec 8.222 suffrages sur 15.710 votants, contre 7.410 à M. Arrighi.
A la Chambre des députés, il est inscrit au groupe de la gauche sociale et radicale et appartient aux commissions de l'Alsace Lorraine, de l'hygiène, de l'assurance et de la prévoyance sociales, de l'administration générale, départementale et communale, de la législation civile et criminelle. Il intervient dans la discussion des budgets de 1929 et de 1930 et dans le débat sur la réforme judiciaire (1929). Le 2 mars 1930, il entre dans le second Cabinet Tardieu comme Sous-Secrétaire d'Etat auprès du Ministre du Travail et de la prévoyance sociale, Pierre Laval, qu'il connaissait jusqu'alors assez peu et auquel allait le lier désormais une amitié décisive pour la suite de sa carrière. Il a à soutenir devant le Parlement la discussion du projet de loi sur les assurances sociales. Après l'intermède du Cabinet Steeg, Pierre Laval, formant son premier Gouvernement, l'appelle à ses côtés, le 27 janvier 1931, comme Sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur, avant de se dessaisir du Ministère de l'Intérieur à son profit, le 14 janvier 1932. Lorsque est constitué, le mois suivant, le troisième Cabinet Tardieu où Laval retrouve le Ministère du Travail, Pierre Cathala devient Sous-Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil.
Aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, il conserve son siège de député de Pontoise avec, au second tour de scrutin, 10.922 voix sur 20.077 votants, cependant que Frachon le talonne avec 9.069 suffrages. Inscrit au groupe de la gauche radicale, il fait partie des Commissions du suffrage universel et de l'administration générale, départementale et communale, ainsi que de la Commission d'enquête sur l'affaire Stavisky. Il se fait entendre sur des sujets aussi divers que l'aménagement de la région parisienne, l'amnistie, la réforme électorale, l'organisation de certains marchés agricoles. Le 1er juin 1935, il reçoit le sous-secrétariat d'Etat à la Présidence du Conseil et à l'Intérieur dans le Cabinet Fernand Bouisson, qui doit démissionner trois jours après. Le 7 juin, Pierre Laval, qui forme son quatrième Cabinet, lui confie le Ministère de l'Agriculture qu'il conserve jusqu'à la démission du Gouvernement le 22 janvier 1936.
Les élections des 26 avril et 3 mai 1936, auxquelles il se présente dans la circonscription d'Etampes, lui sont funestes: le docteur Camus, maire de cette ville, l'emporte sur lui au second tour de scrutin, d'une centaine de voix seulement il est vrai. Après la mort de Franklin-Bouillon et reprenant le dessein de son ami, il constitue, au début de 1938, le parti radical indépendant, dont il assume la présidence.
Mobilisé en 1939 dans la justice militaire, il est reversé, sur sa demande, dans l'infanterie, puis affecté à l'état-major de la mission militaire franco-polonaise dirigée par le général Denain.
Après l'armistice, en juillet 1940, il est nommé Secrétaire général des P.T.T., poste qu'il abandonne en décembre, après la disgrâce de Pierre Laval, pour rouvrir son cabinet d'avocat. En avril 1942, Laval, appelé à succéder à l'amiral Darlan à la tête du Gouvernement de Vichy, le charge du Département des Finances, auquel s'ajouteront successivement celui de l'Economie nationale et celui de l'Agriculture. Il reste à ce poste jusqu'au 17 août 1944. Ce jour-là, averti par Laval que les membres du Gouvernement sont menacés d'être appréhendés par les Allemands, il quitte l'hôtel Matignon, n'assiste pas au conseil des Ministres et disparaît. Le soir, les soldats allemands se présentent en vain à son domicile de la rue de Tournon. Au début de septembre, il se réfugie chez son frère, le docteur Jean Cathala, professeur à la Faculté de médecine de Paris, où il se confine dans la réflexion.
En mars 1947, il apprend que la Haute Cour de justice instituée par l'ordonnance du 18 novembre 1944 s'apprête à le juger par contumace. Il rédige, pour sa défense, un mémoire qui a été publié avec des annexes, après sa mort, par les soins de son frère, sous le titre Face aux réalités. La direction des finances françaises sous l'occupation. Le 2 juin, il informe le président de la Haute Cour de son lieu de résidence et de son intention de se présenter devant cette juridiction. Mis en état d'arrestation, il est cependant, en raison de la gravité de son état de santé, autorisé à demeurer chez son frère, où il est gardé à vue. C'est là qu'atteint d'un infarctus du myocarde il décède le 27 juillet âgé seulement de 59 ans. De ce fait, l'action publique se trouvait éteinte. Pierre Cathala avait appartenu au Conseil général de Seine-et-Oise et au Conseil supérieur de l'aménagement de la région parisienne. Il avait été membre ou président de plusieurs groupes parlementaires, tels le groupe des députés de la région parisienne et le groupe de défense des sports.
Il était titulaire de la Croix de guerre
Né le 22 septembre 1888 à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine)
Décédé le 27 juillet 1947 à Paris
Député de Seine-et-Oise de 1928 à 1936
Sous-secrétaire d'Etat au Travail et à la prévoyance sociale du 2 mars au 13 décembre 1930
Sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur du 27 janvier 1931 au 14 janvier 1932
Ministre de l'Intérieur du 14 janvier au 20 février 1932
Sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil du 20 février au 3 juin 1932
Sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil et à l'Intérieur du 1er au 7 juin 1935
Ministre de l'Agriculture du 7 juin 1935 au 24 janvier 1936
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome III, p. 902, 903).
Nommé secrétaire général des P.T.T. en juillet 1940, Pierre Cathala démissionne de ce poste après l'éviction du gouvernement de son ami Pierre Laval le 13 décembre 1940.
Revenu au pouvoir en avril 1942 celui-ci l'appelle auprès de lui comme ministre-secrétaire d'Etat aux finances, fonction qu'il exerce du 18 avril au 18 novembre 1942. Après l'invasion de la « zone libre », Pierre Laval exerce l'essentiel du pouvoir à Vichy et fait nommer Pierre Cathala ministre-secrétaire d'Etat à l'économie nationale et aux finances. Devenu un des plus fidèles soutien du chef du gouvernement, Pierre Cathala se voit par ailleurs attribuer l'agriculture et le ravitaillement à compter du 6 janvier 1944. Le 17 août 1944 Pierre Laval l'informe que les Allemands s'apprêtent à s'assurer de la personne des membres du gouvernement. Pierre Cathala se réfugie alors chez son frère.
Après la Libération, il apprend que la Haute Cour de justice va le juger par contumace. Il fait part de son désir de présenter sa défense et rédige en ce sens un mémoire qui sera publié par son frère après sa mort : «Face aux réalités, la direction des finances sous l'Occupation». Il meurt avant de comparaître devant la Haute Cour, d'un infarctus le 27 juillet 1947.