André, Léon, Aimé Cavelier

1894 - 1974

Informations générales
  • Né le 19 février 1894 à La chapelle-bayvel (Eure - France)
  • Décédé le 13 janvier 1974 à Vannecrocq (Eure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Eure
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 19 février 1894 à la Chapelle-Bayvel (Eure)
Décédé le 13 janvier 1974 à Vannecrocq (Eure)

Député de l'Eure de 1951 à 1955

André Cavelier est né de parents agriculteurs, le 19 février 1894, à la Chapelle-Bayvel, petite commune rurale de l'Eure. Après l'école primaire d'Epaignes (Eure), il entre à l'Ecole normale d'instituteurs d'Evreux et obtient le brevet supérieur ainsi que le Certificat d'aptitude pédagogique. Les événements l'empêchent cependant de s'orienter vers une carrière d'enseignant. Dès sa sortie de l'Ecole normale, André Cavelier est en effet mobilisé, et combat au front de 1914 à 1918. Blessé, il devient à son tour, après la démobilisation, agriculteur à la Chapelle-Bayvel. Cependant, il s'intéresse aussi à la vie publique. Elu conseiller municipal (1919), puis maire (1924) de la Chapelle-Bayvel, il sera également président du syndicat agricole de Cormeilles (Eure) et président de la délégation cantonale de Cormeilles.

André Cavelier est à nouveau mobilisé pour la campagne de 1939-1940. A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, il s'oriente encore plus nettement vers la vie publique, se rapprochant alors du Parti radical socialiste et de Pierre Mendès-France.

André Cavelier est candidat sur la liste du Rassemblement des gauches républicaines (R.G.R.), aux élections législatives du 17 juin 1951 dans l'Eure. La réforme électorale avait institué le scrutin de liste majoritaire départemental à un tour. Dans l'Eure, la liste R.G.R., conduite par Pierre Mendès-France, avait réalisé un apparentement avec les listes d'Union des indépendants et paysans et républicains nationaux (U.I.P.R.N.), du Parti socialiste (S.F.I.O.) et du M.R.P. Ses engagements électoraux insistent sur la nécessité urgente d'une « majorité ferme, active et courageuse qui Inousl a manqué depuis la Libération », et prônent le rétablissement du scrutin d'arrondissement. Sur le plan des institutions, il faut notamment, selon eux, engager la réforme de la Constitution, supprimer l'obligation de la majorité absolue et accroître les pouvoirs du Conseil de la République. Arrivé en tête avec 26,1 % des suffrages exprimés, la liste de Pierre Mendès-France remporte trois des quatre sièges à pourvoir car l'apparentement dépasse la majorité absolue. André Cavelier qui figure en troisième position sur la liste R.G.R. est donc élu, le quatrième siège revenant aux Indépendants et paysans.

A l'Assemblée, le nouveau député de l'Eure s'inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste et est nommé membre de la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre (1951, 1953, 1954, 1955), de celle des boissons (1951) et de celle de l'agriculture (1953, 1954, 1955).

Le 21 septembre 1951, André Cavelier se prononce contre les lois scolaires favorables à l'enseignement privé (lois dites André Marie et Charles Barangé). Il vote le pool charbon-acier (13 décembre 1951) puis le 28 février 1952, dépose une proposition de loi tendant à fixer les salaires nationaux de certains ouvriers des ponts et chaussées. Le 6 mars 1952, il vote pour l'investiture d'Antoine Pinay comme président du Conseil et, le 8 juillet suivant, dépose une proposition de loi tendant à préciser le régime fiscal des agriculteurs. Le 26 juin 1953, il vote pour l'investiture de Joseph Laniel puis, le 27 octobre suivant, contre l'adoption de l'ordre du jour gouvernemental à la suite du débat sur la situation en Indochine. De fait, en 1954, la question indochinoise devient particulièrement difficile. Le 9 mars, André Cavelier vote pour l'ordre du jour gouvernemental déposé en conclusion des interpellations sur l'Indochine et, après Diên-Biên-Phû, pour la confiance au gouvernement sur la situation dans la péninsule (13 mai 1954). Il soutient bien évidemment l'investiture de Pierre Mendès-France lors du vote de confiance du 17 juin 1954. Le 30 août suivant, André Cavelier vote la question préalable opposée par Edouard Herriot et le général Aumeran à la ratification du traité sur la C.E.D., et le 10 décembre pour la confiance au gouvernement sur sa politique en Algérie.

Lors de la séance du 4 février 1955, André Cavelier se prononce, comme il était logique, pour la confiance à Pierre Mendès-France dans le scrutin sur la situation en Afrique du Nord mais le cabinet est renversé. Puis il vote l'investiture d'Edgar Faure (23 février 1955) et l'état d'urgence en Algérie (31 mars). Le 29 novembre, il vote contre le gouvernement sur le maintien du mode de scrutin et la date des élections (chute du cabinet Edgar Faure). Il ne se représente pas aux élections du 2 janvier 1956.

André Cavelier était chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire, titulaire de la Croix de guerre, et officier des Palmes académiques.