Emile, Armand Chaigneau
1795 - 1881
- Informations générales
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- Né le 29 juin 1795 à Vouvant (Vendée - France)
- Décédé le 22 décembre 1881 à Nantes (Loire-Inférieure - France)
1795 - 1881
Fils de Jean-Louis Chaigneau qui avait été député au Conseil des Cinq-cents, député de 1831 à 1846, né à Vouvant (Vendée), le 29 juin 1795, mort à Nantes le 22 décembre 1881, il était avocat à Nantes en 1830.
Il fut nommé, après juillet, conseiller de préfecture à Nantes, puis (5 juillet 1831) élu député par le 2e collège de la Vendée (Fontenay).
En sollicitant les suffrages des électeurs, il leur avait adressé une profession de foi qui contenait ce passage :
« Dévoué de toute mon âme aux institutions monarchiques et populaires, je pense qu'un gouvernement national ne comporte point de privilèges, toute distinction sociale, qui ne repose ni sur l'utilité ni sur la raison, étant un grossier contre-sens politique. Je voterai contre l'hérédité de la pairie. »
Il ajoutait :
« Je poursuivrai sans relâche la suppression des sinécures et la réduction des hauts traitements. »
Il se montra fidèle à ses engagements, siégea dans l'opposition dynastique, et, dans la séance du 22 octobre 1831, réclama des lois répressives contre les bandes de chouans qui cherchaient à soulever les départements de l'Ouest ; il demanda en même temps la suppression des pensions accordées aux anciens chouans par la Restauration.
Il vota : contre l'ordre du jour Ganneron par lequel la Chambre exprima sa « satisfaction » au sujet de la politique extérieure, protesta contre l'ordonnance relative à la nomination de 36 nouveaux pairs au moment où allait être discutée la loi sur l'hérédité de la pairie, et se joignit à ceux de ses collègues qui repoussèrent la dénomination de sujets, employée par les ministres. Il signa enfin, à l'issue de la session (1832), le compte rendu dans lequel l'opposition résuma ses griefs contre le gouvernement.
Dans la session suivante, il s'éleva, à propos de la destitution de M. Dubois, contre les doctrines professées par M. Barthe :
« Et moi aussi, s'écria-t-il, je suis fonctionnaire amovible dans l'ordre administratif. En ce qui concerne le fonctionnaire, je reconnais ma subordination aux ordres de M. le ministre de l'Intérieur; mais pour ce qui concerne l'accomplissement de mes devoirs dans cette enceinte, mandataire du pays, je déclare à ce ministre que je n'ai entendu assujettir à sa volonté aucune de mes pensées. (Interruption au centre.) Que M. le Ministre apprenne que mes opinions politiques ne lui sont et ne lui seront jamais inféodées. Et enfin, qu'il se souvienne ou plutôt qu'il apprenne, pour s'en souvenir quand il le trouvera convenable, que, dans cette Chambre, à cette tribune, ma qualité de fonctionnaire révocable et amovible s'efface tout entière devant le devoir et le droit de député honnête homme et consciencieux. » (Applaudissements aux extrémités).
Lors du procès intenté au journal la Tribune, M. Chaigneau fut du nombre des députés qui se récusèrent.
Réélu le 21 juin 1834 par 156 voix (288 votants, 350 inscrits), contre MM. de Châteaubriand 94, et Laval 35, puis le 4 novembre 1837, par 152 voix (297 votants, 380 inscrits), et enfin le 2 mars 1839, et le 9 juillet 1842, il fit partie, jusqu'au bout, de l'opposition de gauche, et se prononça notamment, contre les lois de septembre 1835, contre la loi d'apanage, contre la loi « de disjonction », et contre l'Adresse de 1839.
Le 7 avril 1866, M. Chaigneau fut admis à la retraite comme conseiller de préfecture. Il n'avait cessé jusque-là d'exercer cette fonction. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur, le 27 juillet 1849.
Date de mise à jour: juillet 2013