Charles, Louis Clément
1768 - 1857
Député au Corps législatif de 1810 à 1815, représentant à la Chambre des Cent-jours, député de 1819 à 1823, et de 1827 à 1848, né à Besançon (Généralité de Besançon, France), le 25 septembre 1768, « fils du sieur Claude Clément agent général des fermes du roi à Besançon et de dame Claude Françoise Marguerite Verneray son épouse », mort à Paris (Seine), le 9 novembre 1857, il suivit d'abord la même carrière que son père; mais, en 1793, pour éviter le danger que lui faisaient courir ses opinions modérées, il s'engagea dans l'armée du Rhin, qu'il quitta en 1794, pour entrer dans les bureaux du ministère de l'Intérieur.
Il était propriétaire à Servin (Doubs) quand, le 10 août 1810, le Sénat conservateur le choisit comme député du Doubs au Corps législatif; il adhéra (avril 1814) à la déchéance de Napoléon, fit partie, sous la Restauration, de l'opposition constitutionnelle, fut chargé des rapports de plusieurs commissions, sur la réunion de la principauté de Montbeliard au département du Doubs, sur les monnaies, sur les réfugiés espagnols, etc., et fit, sur l'importation et l'exportation des grains un discours que les journaux anglais citèrent avec éloges. Le 17 juin 1813, il fut créé chevalier de l'Empire.
L'arrondissement de Baume-les-Dames (Doubs) l'élut, le 12 mai 1815, représentant à la Chambre des Cent-Jours, par 48 voix sur 49 votants et 123 inscrits; il fut secrétaire de cette Assemblée, ne fut pas réélu en 1816, et revint, aux élections du 11 septembre 1819, ayant obtenu, au collège de département, 324 voix sur 551 votants et 696 inscrits, reprendre sa place parmi les défenseurs des libertés constitutionnelles. Il vota contre les projets restrictifs de la liberté de la presse et de la liberté individuelle, contre la nouvelle loi électorale, et parla sur les canaux, et en faveur de l'enseignement mutuel.
Combattu par le ministère, il échoua aux élections de 1824, et ne fut réélu que le 1er novembre 1827, à Baume-les-Dames, par 93 voix sur 181 votants et 225 inscrits, contre le marquis de Moustier, 88 voix. Les journaux du temps racontèrent que son concurrent, qui présidait le collège électoral, s'écria, en proclamant M. Clément élu : « Vive le roi quand même ! » M. Clément continua de voter avec l'opposition constitutionnelle, fut des 221, et fut réélu, le 24 juin 1830, par 100 voix sur 177 votants et 196 inscrits, contre M. Terrier de Lauray, sous-préfet de Dôle, 75 voix.
Il siégea à la Chambre des députés pendant la durée du gouvernement de Juillet, qu'il soutint de ses votes, ayant été successivement renommé :
- le 5 juillet 1831 par 122 voix sur 153 votants et 171 inscrits, contre M. Bouchot (16 voix),
- le 21 juin 1834 par 106 voix sur 123 votants et 156 inscrits,
- le 4 novembre 1837 par 110 voix sur 149 votants et 191 inscrits,
- le 2 mars 1839,
- le 9 juillet 1842 (154 voix sur 178 votants et 199 inscrits),
- et le 1er août 1846 (165 voix, 170 votants, 226 inscrits).
Il était conseiller général du département du Doubs; il rentra dans la retraite à la révolution de 1848.
Chevalier de la Légion d'honneur le 2 novembre 1814, il en devint officier le 30 mai 1837 et commandeur le 27 novembre 1844.
Date de mise à jour : avril 2015