Adrien, Pierre, François, Denis Chabrié

1855 - 1926

Informations générales
  • Né le 3 août 1855 à Moissac (Tarn-et-Garonne - France)
  • Décédé le 2 octobre 1926 à Brassac (Tarn-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Tarn-et-Garonne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Tarn-et-Garonne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 17 janvier 1903
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Union démocratique

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1903 au 1er janvier 1909

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 3 août 1855 à Moissac (Tarn-et-Garonne), mort le 2 octobre 1926 à Brassac (Tarn-et-Garonne).

Député du Tarn-et-Garonne de 1893 à 1903.
Sénateur du Tarn-et-Garonne de 1903 à 1909.

Fils du précédent auquel il succéda à la Chambre, Adrien Chabrié fut pendant 20 ans conseiller général et maire de Moissac. Son grand-père avait été déporté pour ses opinions politiques.

Après d'excellentes études secondaires, Adrien Chabrié obtint sa licence de droit. Avocat en 1875, il devint secrétaire de Louis de Freycinet qui l'attacha à la présidence du Conseil dans son deuxième Cabinet, de janvier 1882, puis le fit entrer dans la diplomatie.

Vice-consul à Grenade en juillet 1882, il subit la suppression de ce poste en décembre 1886. Il est alors nommé vice-consul à Port-Bou lé 18 novembre 1887. En 1890, il devient consul de deuxième classe. Malgré une réussite qui s'affirme, il demande sa mise en disponibilité en août 1893. Il l'obtient avec le titre de consul de 1re classe. Il aborde dès lors la politique pour laquelle il éprouve depuis toujours un vif attrait.

Aux élections générales des 20 août et 3 septembre 1893, il est élu député de la circonscription de Moissac au scrutin de ballottage par 6.842 voix contre 5.048 à M. Bergougnan, radical-socialiste.

Inscrit au groupe progressiste, membre de diverses commissions, il s'intéresse particulièrement aux questions économiques, et présente : deux propositions de loi, l'une interdisant le cumul des fonctions et des mandats (1895) ; l'autre ayant pour objet de modifier le tarif des douanes en ce qui concerne les plumes de parure (1897) ; il prend part en outre à la discussion du projet de loi relatif aux impôts directs sur les revenus (1897). Aux élections générales du 8 mai 1898, il est réélu au premier tour de scrutin, par 7.289 voix contre 4.072 à M. Bergougnan, son ancien adversaire.

Membre de diverses commissions, il présente une proposition de loi sur la forme des actes notariés (1900) ; il préconise la réduction de la durée du service militaire à deux ans, faisant valoir l'économie annuelle qui en résulterait. Il propose la création d'une banque de prêts à 2,5 ou à 3 % destinée à venir en aide à l'agriculture et au commerce.

Il est élu, pour la troisième fois, aux élections générales du 27 avril 1902, remportant au premier tour de scrutin 7.030 voix contre 5.948 à M. Salers, Le décès de M. Camille Delthil, survenu le 14 juillet 1902, laissait vacant un siège au Sénat. Adrien Chabrié fit acte de candidature et fut élu, le 4 janvier 1903 par 208 voix sur 445 votants. Il se démit de son mandat de député le 17 janvier 1903. Membre de diverses commissions, il se fit entendre dans : la discussion de la proposition de loi concernant la compétence des juges de paix ; la discussion du projet de loi relatif à la répression de la fraude sur les vins. Il expliqua son vote sur l'ensemble du projet de loi concernant la séparation des Eglises et de l'Etat (1903) ; il déposa un rapport sur la proposition de loi tendant à modifier l'article 500 du Code de commerce (1906) ; il parla dans la discussion du budget de la guerre (1908).

Il ne se représenta pas au renouvellement sénatorial de 1909. Il réintégra le corps consulaire et fut nommé, le 11 janvier 1909, consul général de France à Trieste. Le 6 février 1913, il devint consul général à Milan. Quatre ans plus tard, le 12 août 1917, il fut mis en disponibilité comme Ministre plénipotentiaire de 1re classe. Il se retira alors dans son département du Tarn-et-Garonne. Il devait mourir à Brassac le 2 octobre 1926. Il était âgé de 71 ans.