Charles, Emile Dollfus

1805 - 1858

Informations générales
  • Né le 10 avril 1805 à Mulhouse (Haut-Rhin - France)
  • Décédé le 27 août 1858 à Baden-baden (Allemagne)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Haut-Rhin
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Haut-Rhin
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 10 mars 1850 au 2 décembre 1851
Département
Haut-Rhin
Groupe
Bonapartiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1846 à 1848, et représentant en 1848 et en 1850, né à Mulhouse (Haut-Rhin) le 10 avril 1805, mort à Bade (Allemagne) le 27 août 1858, il était un des quatre fils de Dollfus-Mieg, fondateur de la grande filature de Mulhouse (1802) ; il fut industriel comme son père, et fut l'un des fondateurs de la « Société industrielle de Mulhouse » qu'il présida à partir de 1834.

Maire de Mulhouse (1843), il fut élu, le 1er août 1846, député du 2e collège électoral du Haut-Rhin (Mulhouse) par 394 voix sur 397 votants et 497 inscrits. Il prit place dans l'opposition dynastique dirigée par M. Odilon Barrot, et signa la mise en accusation du ministère Guizot, après l'interdiction du banquet du 22 février auquel il avait adhéré.

La révolution de Février dépassa ses prévisions, mais il s'y rallia, et, le 23 avril 1848, fut élu représentant du Haut-Rhin à l'Assemblée constituante, le 4e sur 12, par 66 158 voix sur 94 408 votants. Il fit partie du comité du travail, siégea et vota avec la droite :

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour la loi sur les attroupements,
- pour le décret sur les clubs,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en faveur du général Cavaignac,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour,
- contre l'amnistie générale,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.

Depuis l'élection présidentielle du 10 décembre 1848, M. Dollfus avait soutenu la politique de l'Elysée.

Il ne fut pas réélu aux élections générales du 13 mai 1849 à l'Assemblée législative ; mais, trois vacances s'étant produites dans la représentation du Haut-Rhin, par suite de la mise en jugement de MM. Kœnig, Hofer et Pflieger (affaire des Arts-et-Métiers) (13 juin 1849), les électeurs du Haut-Rhin furent convoqués à nouveau le 10 mars 1850, et élurent M. Dollfus, le 2e sur 3, avec 44 202 voix sur 89 791 votants et 121 053 inscrits. Tous ses votes furent acquis à la politique du prince président, qui l'appela à siéger dans le conseil général des manufactures (1851). À l'Assemblée, il fit partie de la commission d'enquête sur la situation de la marine marchande.

M. Dollfus abandonna la vie politique après le coup d'Etat de décembre 1851.

Chevalier de la Légion d'honneur (6 avril 1849).