Bernard, Jean, Erhard Desmousseaux de Givré
1794 - 1854
- Informations générales
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- Né le 1er janvier 1794 à Vernouillet (Eure-et-Loir - France)
- Décédé le 26 août 1854 à Paris (Seine - France)
1794 - 1854
Fils du tribun Antoine François Desmousseaux, député de 1837 à 1848 et représentant du peuple en 1849, né à Vernouillet (Eure-et-Loir), le 1er janvier 1794, mort à Paris, le 26 août 1854, il entra de bonne heure dans la diplomatie. Attaché d'ambassade à Londres, près de M. de Chateaubriand, secrétaire d'ambassade à Rome, de 1823 à 1826, près du duc de Laval-Montmorency, il donna sa démission lors de l'avènement du ministère Polignac et collabora an Journal des Débats.
Après la révolution de 1830, il rentra dans la carrière diplomatique et reçut, en 1834, le titre de maître des requêtes en service extraordinaire. En 1835, il fut nommé par M. de Broglie publiciste du ministère des affaires étrangères qu'il ne quitta qu'en 1840. Envoyé à Londres comme premier secrétaire d'ambassade en 1837, il fut élu député, le 4 novembre, par le troisième collège électoral d'Eure-et-Loir (Dreux), avec 240 voix sur 427 votants et 545 inscrits, contre 184 voix à M. Barre, député sortant. Il vota avec les doctrinaires, soutint le ministère Molé, et proposa (1838) l'abolition du scrutin secret.
Le 2 mars 1839, il fut réélu par 248 voix sur 451 votants et 548 inscrits. Le 9 janvier 1840, il attaqua avec succès le cabinet du 12 mars et surtout MM. Passy et Dufaure. Le 9 juillet 1842, réélu par 307 voix sur 517 votants et 595 inscrits contre 208 voix à M. Boudet de Pâris, président du tribunal civil de Dreux, il parla (1844) sur les propositions relatives au timbre des journaux. En 1845 et 1846, il prit une part active aux discussions sur la taxe au poids des bestiaux soumis à l'octroi, sur la loi des pêcheries maritimes, sur les chemins de fer de l'Ouest et sur l'Algérie, et combattit le ministère Guizot, notamment dans le discours célèbre qui résumait la politique de ce ministre dans ces trois mots : « Rien ! rien ! rien! »
Le 13 mai 1849, M. Desmousseaux de Givré fut élu représentant du peuple par le département d'Eure-et-Loir, le 6e et dernier, avec 21,117 voix sur 63,593 votants et 84,674 inscrits. Lorsque, à la fin de 1849, les nouveaux magistrats institués vinrent prêter serment au président de la République, le fauteuil de celui-ci fut placé au-dessus du fauteuil du président de l'Assemblée. M. Desmousseaux de Givré protesta contre ce fait, et fit décider que l'Assemblée n'assisterait plus dorénavant à aucune cérémonie officielle. Il vota d'ailleurs avec la majorité orléaniste.
Le 29 février 1852, il échoua comme candidat indépendant au Corps législatif dans le département d'Eure-et-Loir, avec 4100 voix contre 23,694 données à l'élu, M. Normand et 614 à M. Noël Parfait, et rentra dans la vie privée.