Laurent Chantelauze
1847 - 1903
- Informations générales
-
- Né le 24 mai 1847 à Orsonnette (Puy-de-Dôme - France)
- Décédé le 25 mars 1903 à La chaise-dieu (Haute-Loire - France)
1847 - 1903
Né le 24 mai 1847 à Orsonnette (Puy-de-Dôme), mort le 25 mars 1903 à La Chaise-Dieu (Haute-Loire).
Député de la Haute-Loire de 1893 à 1898.
Issu d'une famille originaire du Puy-de-Dôme Laurent Chantelauze se trouva transplanté en Haute-Loire par suite de son union avec Mlle Pellet.
Ayant fait ses études secondaires au lycée Blaise-Pascal, à Clermont-Ferrand, il s'inscrivit à la Faculté de médecine de Montpellier. La guerre de 1870 l'y surprit et il partit en qualité de sous-aide major à l'armée de l'Est puis à l'armée de la Loire. Il fit brillamment toute la campagne et, après sa démobilisation acheva ses études médicales en 1877 avec une thèse Sur quelques observations de thermocautère.
Entré d'abord dans le service de santé de la marine, il l'abandonna bientôt pour s'établir « médecin de campagne» à La Chaise-Dieu, réalisant ainsi ce qui était sa véritable vocation.
Appelé en 1880 au Conseil général de la Haute-Loire, il siégea pendant 23 ans à cette assemblée dont il fut tour à tour secrétaire, vice-président et président. Il présidait encore au moment de sa mort, la Commission départementale. Il avait été élu dès 1881 maire de la Chaise-Dieu pour le rester jusqu'à son décès.
Après un essai infructueux au Sénat en 1889, il se présenta à l'élection partielle du 16 avril 1893 dans la circonscription de Brioude, en remplacement de M. Jules Maigne, son cousin, décédé le 17 janvier précédent. Il emporta le siège par 10.459 voix contre 8.052 à M. Devins, sur 18.824 votants, dès le premier tour de scrutin. Il conserva son siège aux élections générales du 20 août 1893 au premier tour de scrutin, par 10.017 voix contre 7.157 à M, Devins, sur 18.203 votants.
Inscrit au groupe républicain, il appartint à diverses commissions spéciales et participa aux luttes républicaines qui eurent lieu dans le pays à cette époque, notamment à l'affaire Dreyfus ; il fut l'un des signataires, à la Chambre, de la demande en révision du procès. Après cette querelle qui secoua profondément le pays, vint la loi de séparation des Eglises et de l'Etat et c'est en raison de sa prise de position dans ces deux affaires qu'il échoua aux élections générales du 8 mai 1898 au premier tour de scrutin, n'ayant obtenu que 8.712 voix contre 10.782 à M. Louis Devins qui lui succéda, sur 19.648 votants.
Il reprit alors, à La Chaise-Dieu l'exercice de sa profession qui correspondait parfaitement à ses dons, tout en continuant à administrer sa ville et son canton auxquels il prodigua également ses soins les plus attentifs. Il obtint de très importants crédits et fit admettre comme monument historique l'Abbaye de La Chaise-Dieu. Les travaux de reconstruction et de restauration dotés par le pari mutuel permirent de conserver ce célèbre monument qui constitue un des ensembles les plus complets du XVe siècle.
Il mourut prématurément le 25 mars 1903, à La Chaise-Dieu, alors qu'il n'était âgé que de 56 ans.
Il était le père de M. Maurice Chantelauze, préfet honoraire, actuellement conseiller général de la Haute-Loire et maire de La Chaise-Dieu.