Georges, Louis, Gilbert, Washington du Motier de Lafayette
1779 - 1849
- Informations générales
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- Né le 29 décembre 1779 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
- Décédé le 30 décembre 1849 à Paris (Seine - France)
1779 - 1849
Représentant aux Cent Jours, député de 1822 à 1824, de 1827 à 1848, représentant en 1848, né à Paris (Généralité de Paris, France) le 24 décembre 1779, mort à Paris (Seine) le 30 novembre 1849, fils de Gilbert du Motier, marquis de La Fayette et filleul de Washington, il entra au service à l'époque du passage du mont Saint-Bernard, et fit la guerre en Italie comme sous-lieutenant de hussards. Il remplit ensuite les fonctions d'aide-de-camp auprès du général Grouchy, avec le grade de lieutenant, pendant les campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne. Ne pouvant obtenir d'avancement, à cause du peu de sympathie de l'empereur pour son père, il quitta la carrière militaire et revint dans sa famille, où il vécut dans la retraite jusqu'à la Restauration.
Le 12 mai 1815, il fut élu par le collège de département de la Haute-Loire, avec 53 voix sur 80 votants, représentant à la Chambre des Cent-Jours. Il prit place à côté de son père, aux votes de qui il s'associa constamment.
Après avoir échoué, le 4 novembre 1820, comme candidat libéral à la Chambre, dans le 1er arrondissement de la Haute-Loire (Brioude), avec 130 voix contre 161 à l'élu, M. Chabalier, il devint, le 16 mai 1822, député du Haut-Rhin, au collège de département, par 97 voix (156 votants, 169 inscrits). Il appartint, comme son père, à l'opposition de gauche, vota contre les lois restrictives de la liberté, fut mêlé aux complots de la charbonnerie, et n'ayant obtenu, le 25 février 1824, à Brioude, que 143 voix contre 191 à M. Calemard de Lafayette, rentra dans la vie privée jusqu'en 1827 ; il en profita pour accompagner son père dans son voyage triomphal en Amérique.
De nouveau candidat à Brioude lors des élections du 17 novembre, il échoua avec 132 voix contre 174 au député sortant, mais fut élu, le même jour, député du 2e arrondissement de Seine-et-Marne (Coulommiers), par 178 voix sur 278 votants et 335 inscrits, contre 90 à M. d'Harcourt.
M. Georges de La Fayette combattit le gouvernement de Charles X et le ministère Polignac, et obtint sa réélection, le 12 juillet 1830, par 232 voix (331 votants, 367 inscrits), contre 92 à M. Marcilly.
Absent de Paris pendant les journées de juillet 1830, il adhéra d'abord au gouvernement nouveau, et prit part à l'expédition de Rambouillet ; puis, lorsque son père eut rompu avec le ministère C. Périer, il le suivit à l'extrême gauche de la Chambre, fut réélu, le 5 juillet 1831, à Coulommiers, par 303 voix (368 votants, 460 inscrits), et à Brioude par 142 voix (198 votants, 238 inscrits), opta pour Coulommiers, signa le Compte rendu de 1832, et ne cessa jusqu'en 1848 d'opiner avec l'opposition libérale, ayant obtenu le renouvellement de son mandat successivement :
- le 21 juin 1834, avec 211 voix (293 votants, 414 inscrits), contre 58 à M. Bullot ;
- le 4 novembre 1837, avec 202 voix sur 349 votants ;
- le 9 juillet 1842, avec 244 voix (375 votants, 447 inscrits), contre 79 à M. de Wailly ;
- et, le 1er août 1846, avec 298 voix (519 votants, 558 inscrits), contre 133 à M. de Wailly et 67 à M. Dubacle.
M. G. de La Fayette se montra l'adversaire des lois de septembre 1835, des lois de disjonction et d'apanage, de la politique intérieure et extérieure du ministère Guizot, vota contre l'indemnité Pritchard et pour la réforme électorale, et prit part en 1847 à la campagne des banquets à Coulommiers et à Melun.
Après la révolution de février, M. G. de La Fayette fut élu, comme partisan modéré de la République, le 23 avril 1848, représentant de Seine-et-Marne à l'Assemblée constituante, le 1er sur 9, par 78 275 voix (81 011 votants, 96 947 inscrits). Lord Normanby, ambassadeur d'Angleterre en France, qui assistait à l'envahissement de l'Assemblée dans la journée du 15 mai, avait noté le fait suivant qu'il racontait comme une preuve de la naïve courtoisie de plusieurs des envahisseurs. « Un d'eux ayant lu sur le siège d'un représentant le nom de Georges de La Fayette :
« C'est donc vous, Monsieur, dit-il, qui êtes le fils du général La Fayette ? »
Et sur la réponse affirmative du représentant :
« Ah ! Monsieur, quel dommage que votre pauvre papa soit mort ! Comme il serait content, s'il était ici ! »
M. G. de La Fayette soutint le général Cavaignac au pouvoir et se prononça :
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre le rétablissement de la contrainte par corps,
- pour l'abolition de la peine de mort, contre l'amendement Grévy,
- contre l'abolition du remplacement militaire,
- contre le droit au travail,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre les crédits de l'expédition de Rome, etc.
Il ne fit point partie d'autres assemblées. Le 8 juillet 1849, il se présenta à l'élection partielle motivée en Seine-et-Marne par le décès de M. Chappon, représentant à la Législative, et obtint 8 412 voix seulement contre 16 593 à l'élu, M. Aubergé, 8 107 à M. Clary, et 4 861 à M. Aug. Luchet.
Il mourut à Paris le 30 novembre suivant.