Paul, Marius Anxionnaz

1902 - 1997

Informations générales
  • Né le 31 décembre 1902 à Aime (Savoie - France)
  • Décédé le 20 février 1997 à Louveciennes (Yvelines - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Marne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Marne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 31 décembre 1902 à Aime (Savoie)

Député de la Marne de 1946 à 1951 et de 1956 à 1958

Secrétaire d'Etat aux forces armées (marine) du 1er février 1956 au 11 juin 1957

Issu de parents instituteurs, Paul Anxionnaz fait ses études au lycée de Chambéry (1913-1920), puis entre à l'Ecole polytechnique (promotion 1921). Licencié en droit et titulaire de deux diplômes d'études supérieures de droit, il s'établit alors comme ingénieur dans l'industrie chimique et comme professeur de mathématiques.

Candidat aux élections législatives de 1932 et 1936 en Savoie, il doit se désister par deux fois. Secrétaire général du parti radical et radical socialiste (1936-1945, 1946-1948 et 1955-1957), il est élu conseiller général de la Savoie (canton de Moutiers) en 1937 et le sera à nouveau en 1946.

Ayant accompli son service militaire dans l'aviation, mobilisé comme capitaine aviateur, il est envoyé comme attaché de l'air à Copenhague (1939) et à Budapest (1940), puis représente la France libre en Hongrie (1940). Expulsé de Budapest en 1941, il est attaché à l'état-major du général Catroux au Caire (1941), puis devient chef des 2e et 3e bureaux et chef d'état-major des Forces aériennes de la France libre au Moyen-Orient (1942-1943). En 1944, il est, à Londres, attaché aux états-majors du général Cochet, puis du général Lombard. Ces diverses missions lui valent d'être titulaire de la Légion d'honneur (officier), de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la Résistance avec rosette, ainsi que chevalier des palmes académiques et grand officier du Ouissam alaouite.

Le conseil national de la Résistance le désigne comme membre de l'Assemblée Consultative provisoire d'Alger puis de Paris (1944-1945). Membre de la Commission de l'éducation nationale, de la Commission de la réforme de l'Etat, de la Commission de l'Alsace et de la Lorraine et de la Commission permanente de coordination (1944), il est élu vice-président puis président de la Commission des finances. Il prend très fréquemment part aux débats.

Battu aux élections d'octobre 1945 dans le Lot (tête de liste du parti radical-socialiste) et de juin 1946 dans la Marne (tête de liste du Rassemblement des Gauches Républicaines), il est plus heureux le 10 novembre 1946, qui voit son élection comme député de la Marne pour la 1re législature, comme tête de liste du Rassemblement des gauches républicaines (25 197 suffrages sur 171 425 votants). Il est nommé juré de la Haute Cour de justice, successivement ou concouramment membre de la Commission du règlement et du suffrage universel, de la Commission de la défense nationale, de la Commission des pensions, de la Commission de la reconstruction, de la Commission de la presse, de la Commission des territoires d'outre-mer. Il fait partie de la Commission chargée d'enquêter sur les faits relatés dans la déclaration du président du Conseil du 17 janvier 1950, de la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre (1951), de la Commission de la réforme administrative (1950) et du Conseil supérieur des transports (1951). Enfin, il est élu président de la Commission de la défense nationale (1947).

Paul Anxionnaz dépose une trentaine de propositions de loi ou de résolution, relatives notamment à l'organisation et à la réglementation militaires, et prend fréquemment part aux discussions, particulièrement en tant que président de la Commission de la défense nationale et lors de la discussion du projet de loi portant statut de la Compagnie Air-France (1948). Il vote en faveur de la candidature de Léon Blum comme président du Gouvernement provisoire (élection effective le 12 décembre 1946), pour la confiance au cabinet Blum (17 décembre 1946, confiance accordée) pour la question de confiance au Gouvernement Paul Ramadier (8 mai 1947), pour le statut de l'Algérie (27 août 1947), pour le plan Marshall (7 juin 1948) et pour le statut du Conseil de l'Europe (9 juillet 1949).

Elu conseiller général du canton d'Ecory-sur-Coole en 1949, il est battu aux élections législatives du 17 juin 1951 dans la Marne, où il se présentait comme tête de liste sur la Liste d'entente républicaine. En 1951, il est élu conseiller municipal de Châlons-sur-Marne, mandat qu'il conservera jusqu'en 1956.

Il retrouve son siège de député de la Marne le 2 janvier 1956, comme tête de liste du Parti républicain radical et radical socialiste, obtenant 38 123 suffrages sur 196 021 votants. Il est nommé membre de la Commission de la défense nationale, de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique, de la Commission du suffrage universel, des lois constitutionnelles, du règlement et des pétitions et de la Commission des affaires étrangères.

Paul Anxionnaz devient secrétaire d'Etat aux Forces armées (marine) dans le cabinet Guy Mollet (1er février 1956-11 juin 1957).

En tant que membre du Gouvernement, il prend part aux débats sur les questions relatives à la marine et en tant que député sur le projet de loi relatif à la police de la circulation. Il vote contre le Gouvernement Bourgès-Maunoury (30 septembre 1957, confiance refusée) pour la confiance à Pierre Pflimlin (13 mai 1958, confiance accordée) et pour la révision de la Constitution (27 mai 1958). Cependant, il refuse sa confiance au général De Gaulle (1er juin 1958) et les pleins pouvoirs que celui-ci a sollicités (2 juin 1958).