Antoine Janin

1775 - 1861

Informations générales
  • Né le 16 septembre 1775 à Chambéry ( - Duché de Savoie - Royaume de Sardaigne)
  • Décédé le 15 mai 1861 à Sauveterre (Basses-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 11 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Mont-Blanc

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Chambéry (Duché de Savoie, Royaume de Sardaigne) le 16 septembre 1775, mort à Sauveterre (Basses-Pyrénées) le 15 mai 1861, « fils de M. François Janin, notaire royal et substitut du procureur, et de demoiselle Louise Viviand, » il débuta, en 1792, dans la carrière militaire comme simple chasseur à cheval au 14e régiment.

Elu au grade d'officier en 1793, il fit avec distinction les campagnes de la République et de l'Empire. Lors du couronnement de Napoléon Ier à Milan comme roi d'Italie, Janin commandait un escadron de la gendarmerie d'élite de la garde impériale avec le rang de colonel. Il accompagna l'empereur à Milan, resta trois ans en Italie auprès du prince Eugène, organisa la gendarmerie du royaume, et fut chargé en outre de l'instruction de la garde royale. Puis il prit part aux guerres d'Espagne et de Russie, comme commandant le quartier général de l'Empereur. Il couvrit la retraite jusqu'au bord du Niémen, où il fut laissé pour mort au bivouac; rappelé à la vie, il se cacha pendant deux mois chez un paysan, sous un déguisement de cosaque, et réussit à traverser l'armée ennemie pour rejoindre l'armée française à Leipsig. De là, il se rendit à Paris, fut créé baron de l'Empire (19 juin 1813) avec 8.000 francs de dotation, et reçut en outre le commandement du château de Saint-Cloud, avec un escadron de gendarmerie de la garde, destiné à veiller sur l'impératrice et sur le roi de Rome. A l'abdication, Janin les accompagna à Orléans.

Le 11 mai 1815, il fut élu représentant à la Chambre des Cent-Jours par l'arrondissement de Chambéry, avec 27 voix (49 votants), contre 17 à M. Dumaz, ancien conventionnel.

Après la session, il reprit du service. La Restauration ayant licencié les corps de la vieille garde, Janin fut incorporé dans la gendarmerie départementale avec son grade de colonel. Promu général, il fut nommé inspecteur de la gendarmerie le 24 juillet 1816, fait commandeur de la Légion d'honneur le 3 septembre 1823, et grand officier du même ordre le 3 novembre 1827.

Le 20 août 1830, il fut élevé au grade de lieutenant-général. Puis il commanda deux grandes divisions militaires ; la 11e à Bordeaux et la 6e à Besançon. Admis en 1840 au cadre de réserve de l'état-major général, il se retira dans son château d'Osserain, près Sauveterre (Basses-Pyrénées), où il mourut en 1861, après avoir rempli le mandat de conseiller général de ce département.