Arthur, Charles, Esprit La Bourdonnaye-Blossac
1785 - 1844
- Informations générales
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- Né le 29 janvier 1785 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
- Décédé le 11 avril 1844 à Paris (Seine - France)
1785 - 1844
Député de 1827 à 1831, et de 1837 à 1844, né à Paris (Généralité de Paris, France), le 29 janvier 1785, mort à Paris (Seine), le 11 avril 1844, il partit comme simple volontaire dans le 7e régiment de hussards le 20 février 1805, fut nommé brigadier le 15 avril suivant, fourrier le 27 juin et maréchal des logis le 28 septembre.
Il fit les campagnes dite des côtes de l'Océan et celle d'Allemagne, passa en 1806 à l'armée de Naples avec le grade de sous-lieutenant (17 janvier 1806) au 25e régiment de chasseurs à cheval. Atteint de deux balles pendant la campagne de 1807, il fut nommé lieutenant au 8e hussards le 8 janvier 1808, et peu de jours après fut attaché au général Lagrange en qualité d'aide de camp, jusqu'au 25 avril 1809, date à laquelle le maréchal Lannes l'appela auprès de lui au même titre. Bientôt après il passa à la grande armée en Allemagne, fut blessé à Essling, nommé chevalier de la Légion d'honneur et baron de l'Empire. Officier d'ordonnance de Napoléon Ier, il devint chef d'escadron au 3e régiment de chasseurs (1812), eut la jambe fracassée à la bataille de la Moskowa, fit encore la campagne d'Allemagne et devint aide de camp du maréchal prince de Wagram (Berthier).
La Restauration se l'attacha par de nombreuses faveurs. Colonel de chasseurs et commandeur de la Légion d'honneur en 1821, il fut bientôt promu au grade de maréchal de camp. En mars 1823, il fut plus spécialement attaché à la personne du roi comme gentilhomme de la Chambre ; puis il prit le commandement d'une subdivision de la 11e division militaire. Il commanda aussi une brigade de cavalerie au camp de Lunéville, et fut chargé (1826) de l'inspection générale du 5e arrondissement de cavalerie.
Le marquis de La Bourdonnaye, qui avait été nommé membre du Conseil général du Morbihan en 1820, fut élu député du 3e arrondissement de ce département (Pontivy) le 17 novembre 1827, et réélu le 23 Juin 1830; il prit place à la Chambre sur les bancs du centre droit et vota généralement avec la fraction politique qui suivait l'inspiration de M. de Martignac. Pendant les années 1828 et 1829, il intervint assez fréquemment dans les débats sur les questions militaires, et porta plusieurs fois la parole sur le budget de la guerre, sur les dispositions concernant l'état des officiers, les pensions militaires, les remontes, les haras, etc. A l'époque des ordonnances de juillet 1830, la Bourdonnaye se trouvait à Saint-Cloud, en raison de son service, comme gentilhomme de la chambre; le 30, il reçut ordre de Charles X de se rendre à Paris auprès de M. de Mortemart, nommé la veille président du Conseil des ministres. Il fut arrêté près du pont de Grenelle par les postes avancés de l'insurrection populaire, conduit à l'Hôtel de ville, gardé à vue pendant quelques heures, puis relâché par la « Commission provisoire ».
Il parvint alors à sortir de Paris, rejoignit la cour à Rambouillet, le 2 août, et revint, le lendemain assister à l'ouverture de la session de la Chambre des députés. Dans la séance du 7, il protesta contre ce qu'il appela « la violation du pacte social », et fut un des 33 députés qui votèrent contre la Charte. Néanmoins il resta à son poste de député, défendit les ministres de Charles X, combattit (16 mars 1831) la proposition Baude, relative à l'exclusion de la branche aînée des Bourbons, la repoussant comme « inutile et injuste à beaucoup d'égards et sans autorité pour l'avenir », monta à la tribune le 16 avril pour parler en faveur des officiers de la garde royale non assermentés et déclara, à ce propos, n'avoir prêté serment à la nouvelle royauté que pour obéir à un devoir rigoureux.
Les électeurs n'imposèrent plus ce devoir à M. de la Bourdonnaye que le 4 novembre 1837 : il rentra alors à la Chambre, comme député du 4e collège du Morbihan (Lorient) avec 129 voix sur 221 votants et 310 inscrits. Il fut encore réélu le 2 mars 1839, et le 9 juillet 1842. Porté sur sa demande au cadre de réforme comme officier général, il reprit sa place à la droite de la Chambre, et vota constamment avec les légitimistes contre le gouvernement. Il se prononça, notamment, contre l'adresse de 1839, amendée favorablement au ministre Molé.