Henri, Joseph Paixhans
1783 - 1854
- Informations générales
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- Né le 20 janvier 1783 à Metz ( - Généralité de Metz - France)
- Décédé le 19 août 1854 à Jouy-aux-Arches (Moselle - France)
1783 - 1854
Député de 1830 à 1831 et de 1832 à 1848, né à Metz (Généralité de Metz, France) le 22 janvier 1783, fils de Jean Joseph Nicolas Paixhans, négotiant et d'Anne Marie Volmerange, mort à Jouy-aux-Arches (Moselle) le 19 août 1854, il entra à l'Ecole polytechnique, puis à l'Ecole d'application de Metz, et en sortit lieutenant d'artillerie lors de la campagne de 1805.
Il assista à Austerlitz, à Iéna et à Eylau et fut décoré de la Légion d'honneur après la bataille de Friedland. Durant la campagne de Russie, où il fut attaché au corps d'armée de Ney, il se distingua à la Moskowa, puis, en 1813, à Dresde, à Leipzig et, en 1814, commanda, avec le grade de capitaine, l'artillerie qui défendit les hauteurs des Buttes-Chaumont et de Belleville, lors de la bataille de Paris.
Officier de la Légion d'honneur le 14 février 1815, lieutenant-colonel aux Cent-Jours, il fut mis en disponibilité par la seconde Restauration, occupa ses loisirs à des travaux et à des expériences de pyrotechnie, et fut replacé dans le service actif avec le grade de lieutenant-colonel en 1825.
Candidat à la députation, le 23 juin 1830, dans le 4e arrondissement électoral de la Moselle (Sarreguemines), il fut élu par 68 voix (127 votants, 147 inscrits), contre 58 à M. Michel de Saint-Albin, protesta contre les Ordonnances, et se rallia au gouvernement de Louis-Philippe.
Nommé colonel d'artillerie en septembre 1830, il dut se représenter devant ses électeurs qui lui renouvelèrent son mandat, le 6 novembre suivant, par 88 voix (115 votants, 152 inscrits), contre 23 à M. Réder, propriétaire; il proposa un amendement relatif à la réélection des députés nommés à des fonctions publiques, et ne fut pas réélu aux élections générales de 1831.
Il rentra à la Chambre l'année suivante, lors de l'élection partielle motivée, dans le 1er collège de la Moselle (Metz), le 27 mai 1832, par le décès de M. Chédeaux, ayant été élu par 111 voix (201 votants, 247 inscrits), contre 69 à M. Toussaint; il parla sur les pensions des vainqueurs de la Bastille, sur la création d'une école d'artillerie à Lyon, fut rapporteur des projets de lois sur l'état des officiers et sur l'augmentation des effectifs, et fut réélu, le 21 juin 1834, par 120 voix (231 votants, 266 inscrits), contre 85 voix à M. Toussaint et 23 à M. Mennessier. Les travaux du port de Boulogne, la législation des places fortes, la dotation de la reine des Belges, les questions de navigation intérieure et de chemins de fer l'amenèrent encore à la tribune.
Son mandat lui ayant été renouvelé, le 4 novembre 1837, par 130 voix (248 votants, 288 inscrits), et le 9 mars 1839, par 133 voix (257 votants), il appuya le projet des fortifications de Paris, fit partie de la commission des travaux de défense de la capitale, défendit l'extension du droit de propriété des œuvres littéraires et artistiques, la protection à l'étranger des produits du commerce national, fut nommé maréchal de camp le 16 novembre 1840, se représenta devant ses électeurs qui le réélirent, le 21 décembre suivant, et le renvoyèrent encore à la Chambre, le 9 juillet 1842, par 182 voix (313 votants, 346 inscrits), contre 121 voix à M. Billaudel.
Promu lieutenant général, le 12 janvier 1845, et réélu, à cette occasion, le 19 février suivant, par 208 voix (369 votants), et, le 1er août 1846, par 202 voix (391 votants, 421 inscrits), contre 185 à M. Maréchal, il fut successivement attaché, au ministère de la Guerre, à la direction des armes, fit partie du comité d'artillerie, et inventa le mortier qui porte son nom.
A la Chambre, il siégea dans la majorité ministérielle, et vota pour les lois de disjonction, pour la dotation du duc de Nemours, pour les fortifications de Paris, pour le recensement, pour l'indemnité Pritchard, contre l'adjonction des capacités, contre les incompatibilités.
Commandeur de la Légion d'honneur en 1839, il fut élévé à la dignité de Grand officier le 18 janvier 1848.
Admis à la retraite, comme général de division, le 8 juin 1848, il vécut ensuite fort retiré.
On a de lui : Considérations sur l'état actuel de l'artillerie des places et sur les améliorations dont elle paraît susceptible (1815) ; Observations sur la loi de recrutement et d'avancement de l'armée française (1817); Expériences faites par la marine française sur une arme nouvelle (1825), ouvrage dans lequel il préconise l'emploi des plaques de blindage pour les batteries flottantes ; Force et faiblesse militaire de la France (Paris et Bordeaux, 1830) ; Fortifications de Paris, ou Paris doit-il être fortifié et quels seront les moyens de défense ? (1834).
Date de mise à jour: février 2014