Louis, François de Coutard

1769 - 1852

Informations générales
  • Né le 19 février 1769 à Ballon ( - Généralité de Tours - France)
  • Décédé le 22 mars 1852 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 24 novembre 1827 au 16 mai 1830
Département
Sarthe
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 19 juillet 1830 au 17 août 1830
Département
Sarthe
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1827 à 1830, né à Ballon (Généralité de Tours, France), le 19 février 1769, mort à Paris (Seine), le 22 mars 1852, il s'engagea à dix-huit ans dans le régiment de Bresse comme simple soldat (13 mars 1787).

Il entra en 1791 dans le 1er bataillon de la Sarthe, passa dans la garde constitutionnelle du roi, qui remplaçait l'ancienne maison militaire et rentra, quand cette garde eut été licenciée, dans son bataillon de volontaires. Capitaine en 1793, il fut blessé à la prise de la redoute de Jolimay, dans la forêt de Marmale, fut promu chef de bataillon, adjudant général, et prit une part active et distinguée à la campagne d'Italie. Le 14 ventôse an VII, à l'assaut d'Ortonomare (royaume de Naples), il pénétra le premier dans la ville sous le feu de l'ennemi, par une embrasure armée de sa pièce de canon chargée à mitraille. Il commanda les grenadiers de l'aile droite à la Trebia, assista au siège de Gênes, et reçut le grade de chef de brigade sur le champ de bataille. Il fit la campagne de l'an IX à l'armée des Grisons, et celle des ans X et XI sur les côtes de l'Océan.

Le premier consul lui confia le commandement du 65e régiment de ligne et, le 19 frimaire an XII, le fit membre de la Légion d'honneur. Après avoir participé à toutes les guerres de l'armée du Nord et de la grande armée, il resta bloqué dans Ratisbonne (1809), et fut fait prisonnier à la capitulation de cette place. Rendu à la liberté, il se battit encore en Espagne (1810-1811), et devint général de brigade. Napoléon l'avait nommé baron de l'Empire le 21 décembre 1808. Pendant la retraite de Russie, le général Coutard commanda l'arrière-garde du 6e corps. Mis en disponibilité en 1813, il fut chargé du commandement du département de la Gironde et de celui des Basses-Pyrénées.

Il se rallia aux Bourbons, et devint commandant supérieur de la place de Rochefort, lieutenant-général (25 novembre 1814), et commandant des gardes nationales de Lille (1815). En 1816, le général Coutard fit partie du conseil de guerre chargé de juger le général Mouton-Duvernet. Le roi lui décerna le titre de comte et le plaça à la tête des 3e et 13e divisions. Des troubles ayant éclaté à Brest, à la fin de 1821, entre les missionnaires et les habitants, on accusa le général d'avoir mis trop légèrement son épée « au service de la sacristie. »

Mais le gouvernement récompensa son zèle. Il le désigna, le 24 novembre 1827, comme son candidat aux élections législatives dans le département de la Sarthe, et Coutard fut élu, au grand collège, par 128 voix (239 votants, 273 inscrits.) Il soutint de ses votes le ministère, et obtint sa réélection, le 19 juillet 1830, avec 174 voix sur 280 votants, 317 inscrits.

Il ne crut pas devoir accepter la révolution de Juillet ni le gouvernement de Louis-Philippe, et donna sa démission de député par la lettre suivante : « Dieppe, 14 août 1830, « MONSIEUR LE PRÉSIDENT, « Les événements qui viennent d'avoir lieu, ayant changé la nature du mandat que j'ai reçu de mes commettants, je vous prie de recevoir ma démission de député de la Sarthe.

« LE COMTE COUTARD, « Lieutenant-général. »

En 1830, le général Coutard commandait la 1re division militaire. Il fut admis à la retraite l'année d'après.