Albert Chaubard
1937 - 2023
CHAUBARD (Albert)
Né le 11 mars 1937 à Bezons (Seine)
Décédé le 26 septembre 2023 à Antibes (Alpes-Maritimes)
Député de l’Allier entre 1981 et 1986
Né le 11 mars 1937 à Bezons, près de Paris et alors dans le département de la Seine, Albert Chaubard est l’auteur d'une thèse de troisième cycle en logique mathématique. Il débute sa carrière professionnelle en tant que maître assistant en mathématiques à l'Institut universitaire de technologie (IUT) de Montluçon, dans l'Allier. En juillet 1959, il épouse Colette Chezaud. Le couple donne naissance à deux enfants.
Il entre au Parti socialiste (PS) en 1971, à l'âge de 34 ans. Quelques années plus tard, en 1977, il est élu au conseil municipal de Montluçon et nommé adjoint au maire de la ville, le communiste Pierre Goldberg. Il préside l'Office des HLM de Montluçon.
A partir de 1979, il siège au conseil régional d'Auvergne. Il en est vice-président de 1981 à 1986.
Figure locale du Parti socialiste, il est nommé premier secrétaire de la fédération du parti dans l'Allier. De 1981 et 1983, il est également délégué national du PS chargé de l'énergie, un domaine dans lequel il se spécialise. A ce titre, il coécrit en 1982, avec François Mitterrand, venu à Clermont-Ferrand en janvier 1980 à propos d’un projet de centrale nucléaire dans la région : Auvergne. Les Socialistes et l’énergie (Editions du Montagnard). L’année suivante, il contribue à autre publication du PS, préfacée par François Mitterrand, Un plan socialiste pour l'Auvergne. Il y évoque ainsi les énergies nouvelles dans sa région.
Albert Chaubard se présente à la députation une première fois, lors des élections législatives de mars 1978, dans la deuxième circonscription de l’Allier qui comprend Montluçon. Qualifié pour le second tour, il décide toutefois de se retirer en application d’un accord à gauche afin de laisser une chance au candidat communiste, ouvrier des PTT de profession, Pierre Goldberg, d'être élu face au député sortant, Maurice Brun, candidat Divers droite. Le candidat du PCF l’emporte ainsi au second tour avec 55,12 % des suffrages exprimés. En janvier 1979, il est l’un des cinquante-deux parlementaires socialistes qui signent un appel en faveur de François Mitterrand dans la perspective du congrès du PS qui doit se tenir à Metz en avril.
Aux élections législatives anticipées de juin 1981 qui suivent l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, Albert Chaubard se présente à nouveau dans la deuxième circonscription de l'Allier. Il est élu au second tour face au candidat de l'Union pour la démocratie française (UDF), Guy Rossi, avec 34 590 voix et 69,99 % des suffrages exprimés. Il a dominé le premier tour avec 44,41% et le député sortant communiste, Pierre Goldberg, qui a recueilli 35,4% s'est, cette fois-ci, désisté en sa faveur dans le cadre de l’accord électoral conclu par les forces de gauche. Le suppléant d'Albert Chaubard est François Laplanche, adjoint au maire de Montluçon et professeur de collège.
Au Palais-Bourbon, Albert Chaubard est membre du groupe socialiste, très majoritaire, et siège à la commission de la production et des échanges. Il rejoint en juin 1985 le Haut conseil du secteur public.
Conformément à sa spécialisation au sein du Parti socialiste, il s’occupe de l’énergie. Il est ainsi d’emblée nommé membre du comité de gestion du Fonds de soutien aux hydrocarbures et membre du Comité national consultatif de l'utilisation de l'énergie. En octobre 1982, il complète ce mandat en devenant en parallèle membre du Comité national consultatif pour la maîtrise de l’énergie.
Il est également rapporteur pour avis du volet énergie des crédits de l’Industrie, pour l’examen des projets de loi de finances.
L’autre domaine de spécialisation d’Albert Chaubard est le tourisme. Président du groupe d’étude parlementaire, il devient en mai 1983 président du conseil d’administration de l'Agence nationale pour l'information touristique (ANIT), un établissement public national placé sous la tutelle du ministère pour coordonner les actions touristiques en France afin de promouvoir le temps libre.
Albert Chaubard vote comme son groupe politique, notamment en septembre 1981 pour l’abolition de la peine de mort.
Sur le plan local, il est réélu en mars 1983 conseiller municipal de Montluçon.
Aux élections législatives de mars 1986, au scrutin proportionnel départemental à un tour, il figure à la deuxième place de la liste socialiste conduite par Jean-Michel Belorgey. Celle-ci n’obtient cependant qu’un seul élu.
Lors des élections de 1988, Albert Chaubard tente de faire élire une deuxième fois, et se représente dans la deuxième circonscription de l’Allier, inchangée par rapport à 1981 dans le cadre du rétablissement du scrutin majoritaire. Arrivant en troisième position avec 28% des suffrages exprimés, il est une nouvelle fois contraint de se retirer au second tour en faveur de Pierre Goldberg. Son désistement permet à celui-ci d’être réélu avec 56,23 % des suffrages exprimés contre Jean Gravier, candidat de l'UDF.
A la suite des élections législatives de 1988, Albert Chaubard se retire progressivement de la vie politique.
Albert Chaubard décède, le 26 septembre 2023, à Antibes où il résidait depuis plusieurs années. Il avait 86 ans.