Jean-Baptiste Bouillaud
1796 - 1881
- Informations générales
-
- Né le 16 septembre 1796 à Garat (Charente - France)
- Décédé le 28 octobre 1881 à Paris (Seine - France)
1796 - 1881
Député de 1842 à 1846, né à Garat (Charente), le 16 septembre 1796, mort à Paris, le 28 octobre 1881, il fut dirigé dans ses études par son oncle Jean Bouillaud, chirurgien-major des armées.
Lui-même, après avoir suivi les cours du collège d'Angoulême, se fit recevoir docteur à Paris, le 23 août 1823; dès l'année suivante, il se faisait avantageusement connaître par sa coopération à un Traité des maladies du coeur et de l'aorte, dont R.-J. Bertin était l'auteur principal. Plus tard, il publia un Traité clinique des maladies du coeur (1835), qui établit sa réputation. Bouillaud, qui avait été nommé (1831) professeur de clinique médicale à l'hôpital de la Charité, devint un des chefs de l'école médicale française; il se distingua par la sûreté de son diagnostic; en même temps le système de saignées à outrance qu'il mettait en pratique lui attirait des critiques assez vives. Dans les premières années de sa carrière, il avait défendu avec chaleur les idées et la méthode de Broussais; après des travaux longtemps poursuivis, il jeta lui-même les fondements d'une médecine nouvelle, à laquelle il donna le nom de médecine exacte; sous le titre de Nosographie médicale, il lui consacra un important ouvrage en 5 volumes (1846).
Bouillaud était professeur à la Faculté de médecine de Paris quand il fut élu, le 9 juillet 1842, député du 1er collège de la Charente (Angoulême), par 504 voix sur 910 votants, et 1,082 inscrits, contre 398 à M. Albert, député sortant. L'élection fut annulée par la Chambre; mais les électeurs, consultés une seconde fois, renvoyèrent Bouillaud à la Chambre, le 24 septembre. Une nouvelle invalidation fut suivie encore d'une nouvelle réélection. Le député de la Charente siégea alors jusqu'à la fin de la législature, votant le plus souvent avec la gauche, notamment contre l'indemnité Pritchard (1845).
Membre du conseil supérieur de l'Université, il fut nommé, en 1848, doyen de la Faculté de médecine de Paris, en remplacement d'Orfila : cette nomination donna lieu à des incidents tumultueux, qui, finalement, obligèrent le nouveau doyen à se retirer.
On doit à Bouillaud nombre de mémoires remarquables, et par la science et par le style : des traités sur l'Encéphalite, le Choléra, le Rhumatisme articulaire, un Essai sur la philosophie médicale, un Discours sur le vitalisme et l'organisme, etc., etc. - Il fut membre de l'Académie de médecine et de l'Académie des sciences, et commandeur de la Légion d'honneur en 1864.