Augustin, Henry Devaux
1769 - 1838
Député au Conseil des Cinq-cents et de 1819 à 1837, né à Bourges (Généralité de Bourges) le 30 août 1769, du sieur Pierre Madeleine Devaux, marchand droguiste et de dame Marie Anne Papillon, mort à Paris (Seine) le 10 octobre 1838, il était avocat au moment de la Révolution.
Nommé procureur-syndic du district de Châteauroux, il fut, sous la Terreur, président du tribunal révolutionnaire de cette ville, et n'usa de ces fonctions que dans l'intérêt de tous.
Commissaire du Directoire exécutif près l'administration municipale de Châteauroux, puis près l'administration centrale du département de l'Indre, il fut élu, le 22 germinal an VI, député de l'Indre au Conseil des Cinq-Cents, par 122 voix sur 154 votants. Il ne fut pas admis à siégé, la loi du 22 floréal ayant annulé son élection.
Après le 18 brumaire, rentra au barreau, comme avocat près la cour d'appel de Bourges; il y acquit bientôt une brillante réputation.
Maire de Bourges pendant les Cent-Jours (7 mai 1815), il donna sa démission au retour des Bourbons, et fut élu député, le 2 novembre 1819, par le collège de département du Cher, avec 256 voix sur 478 votants et 869 inscrits, contre MM. Bengy de Puyvallée, 136 voix, et Baucheton, 85 voix, en remplacement de M. Augier, décédé. Il siégea à gauche, défendit les libertés octroyées par la Charte, proposa la validation de l'élection de Grégoire, combattit les lois d'exception et la nouvelle loi électorale, et appuya le renvoi aux ministres (25 avril 1820) de la proposition Madier de Montjau (Voy. ce nom).
Réélu, le 4 novembre 1820, dans le 2e arrondissement électoral du Cher (Saint-Amand) par 120 voix sur 207 votants et 285 inscrits, contre 63 voix à M. Servois, juge de paix de la Guerche, il continua de lutter avec l'opposition contre les ministres, et, malgré les efforts de M. de Villèle, fut réélu, le 25 février 1824, par 107 voix sur 210 votants et 269 inscrits, contre 94 voix à M. Servois. Il combattit le projet de loi sur le milliard des émigrés, la loi du sacrilège et la loi des substitutions. Les électeurs de Saint-Amand lui renouvelèrent son mandat, le 17 novembre 1827, par 133 voix sur 190 votants et 238 inscrits, contre 42 voix à M. Bord de Grand-fond, président du collège électoral; il fut des 221.
Il fut réélu le 23 juin 1830. Le gouvernement de Juillet l'ayant nommé procureur général près la cour royale de Bourges, soumis par ce fait à la réélection, il obtint, le 21 octobre 1830, 135 voix sur 182 votants et 217 inscrits, et siégea au centre. Ce fut le 1er collège électoral du Cher (Bourges) qui l'envoya à la Chambre, aux élections du 5 juillet 1831, avec 91 voix sur 180 votants et 218 inscrits, contre 49 voix à M. Mayet-Genetry; il lui renouvela son mandat, le 21 juin 1834, par 103 voix sur 195 votants et 230 inscrits, contre 53 voix à M. Mayet-Genetry. Au cours de ces dernières législatures, M. Devaux avait repoussé le projet de pairie élective proposée par M. Salverte, discuté l'organisation du Conseil d'Etat, et prit l'initiative d'une proposition d'abolition de la peine de mort.
On a de lui : Essai sur la révision de la Charte (1820); - Essai sur la septennalité (1824), et plusieurs discours.
Date de mise à jour: juillet 2020