Jean, Rémy de Chestret

1739 - 1809

Informations générales
  • Né le 15 mars 1739 à Liège (Principauté de Liège)
  • Décédé le 3 juillet 1809 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 10 décembre 1803 au 3 juillet 1809
Département
Départements de l'Empire français aujourd'hui en Belgique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

député au Corps législatif de l'an XII à 1809, né à Liège (Principauté de Liège), le 15 mars 1739, mort à Paris (Seine), le 3 juillet 1809, était d'une famille du Hainaut : son grand père avait été élu quatre fois bourgmestre de Liège, et avait en quinze enfants, parmi lesquels Pierre Rémy de Cliestret, avocat, greffier de la justice souveraine de Liège, père de Jean-Rémi. J.-R. de Chestret suivit de bonne heure la carrière militaire; il prit part à la guerre de Sept ans en 1756, en qualité d'officier au régiment de Horion Rentré à Liège, il se tint à l'écart pendant quelques années. Toutefois il se montrait favorable aux « idées françaises » et combattait le régime théocratique de son pays. Lié avec les chefs du groupe des patriotes, il devint bourgmestre de Liège en 1784 : dans cette situation il réussit à éviter un emprunt destiné à payer le passage des troupes impériales qui se rendaient en Hollande pour forcer les Provinces-Unies à respecter la liberté de l'Eseant, ce qui le fit mal noter à Vienne et à la cour de Liège, qui avait compté imposer aux bourgeois de la cité, sans égard pour leurs privilèges, l'obligation d'héberger les soldats allemands. Bientôt, l'opposition songeant à s'organiser sérieusement, Chestret se jeta en plein dans le mouvement avec Fabry, Bassenge et autres. En 1789, il fit partie de la nouvelle administration élue, et fut mêlé aux événements tumultueux qui se produisirent dans la ville vers cette époque. Un retour offensif du prince de Liège contre les«patriotes » destitua Chestret de ses fonctions de bourgmestre, et l'obligea à s'expatrier. Il se retira à Kessel près de Ruremonde, et fut frappé d'un décret de prise de corps et de confiscation de ses biens. Mais les événements se précipitèrent; les proscrits liégeois parent rentrer à la suite du vainqueur de Jemmapes. Chestret fut alors élu suppléant à la convention nationale liégeoise et membre de la municipalité; mais il dut bientôt donner sa démission, comme suspect de modérantisme. Au lieu d'accompagner l'armée républicaine qui battait en retraite, le 5 mars 1793, il alla s'installer à Bruxelles, et mit à profit ses relations avec le ministre Metternich. Lorsque la réunion du pays de Liège à la France fut un fait accompli, il revint dans sa ville natale, et se mit sur les rangs pour la législature. Un mémoire qu'il publia le 16 floréal an V (5 mai 1797), quelques jours après les élections, nous apprend qu'il essuya un échec. Il ne put contenir son dépit et se répandit en plaintes amères (Mémoires du citoyen Chestret, an V, in 8°). Choisi enfin par le Sénat conservateur (18 frimaire an XII), pour représenter le département de l'Ourthe au Corps législatif, il y remplit les fonctions de secrétaire, et fut appelé, en cette qualité, à contresigner les premiers livres du Code civil. Chestret avait reçu le titre de commandant de la garde d'honneur du premier consul,