Claude, Nicolas Didelot
1795 - 1856
- Informations générales
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- Né le 28 septembre 1795 à Charmois-l'orgueilleux (Vosges - France)
- Décédé le 24 janvier 1856 à Paris (Seine - France)
1795 - 1856
Député de 1844 à 1848, né à Charmois-l'Orgueilleux (Vosges) le 28 septembre 1795, « fils légitime de Claude Didelot cultivateur et de Catherine Grosjean son épouse », mort à Paris le 24 janvier 1856, il fit ses études à Nancy, et fit son droit à Paris.
Enrôlé volontaire en 1814 contre l'invasion, il termina son droit à la paix, et, reçu avocat à Paris le 20 janvier 1817, entra bientôt dans la magistrature comme substitut du procureur du roi à Beauvais (2 juin 1819). Ayant refusé, en 1822, de combattre par tous les moyens possibles, comme on lui en avait donné l'ordre, la candidature d'opposition de M. Danse, président du tribunal, il fut sommé de donner sa démission, et, sur son refus, fut destitué par ordonnance royale du 29 mai, sur le rapport du garde des sceaux, M. de Peyronnet. Il se fit alors inscrire au barreau de Beauvais.
Après la révolution de juillet, il fut élu officier dans la compagnie de grenadiers du bataillon de Beauvais, et, le 4 septembre 1830, fut nommé procureur du roi dans la même ville. Substitut du procureur du roi au tribunal de la Seine (avril 1831), il se fit remarquer par son dévouement au nouveau régime dans le procès relatif au testament du prince de Condé. Lors de la mise de Paris en état de siège, après les 5 et le 6 juin 1832, il fut délégué à la 1re division militaire pour examiner, de concert avec l'officier chargé de l'instruction, les dossiers de chaque accusé, et résoudre les questions de compétence et de juridiction.
Nommé substitut du procureur général près la cour royale de Paris, le 4 août 1832, il reçut, le 29 avril 1833, l'ordre d'aller diriger la procédure nécessitée par les troubles survenus à Lèves, près Chartres, à l'occasion du prétendu culte catholique français; il reçut à son retour les félicitations de M. Persil, alors procureur général. Le 19 avril 1840, il devint conseiller à la cour royale; comme président d'assises, il montra dans les procès de presse une grande sévérité contre les journaux républicains. Il passa ensuite à la cour de Caen en qualité de procureur général (28 avril 1844), et fut élu, le 20 juillet suivant, député du 1er collège électoral des Vosges (Epinal), par 152 voix sur 224 votants et 325 inscrits, en remplacement de M. Cuny, décédé.
Il siégea au centre, parmi les députés ministériels, et fut nommé, trois mois après (20 octobre), procureur général à Bourges; il porta la parole dans le procès des paysans de Buzançais, soulevés par suite de la disette de blé, et insista auprès du gouvernement pour que l'arrêt de mort contre trois des condamnés fût mis à exécution. Réélu député, le 1er août 1846, par 203 voix sur 286 votants et 329 inscrits, contre 63 voix à M. Hingray, il soutint jusqu'au bout le ministère Guizot, et fut destitué le lendemain même du renversement de la monarchie (25 février 1848). Il vécut depuis lors dans la retraite.
M. Didelot avait été conseiller général de l'Oise de 1833 à 1840, et avait présidé le collège électoral de Beauvais extra-muros en 1831, 1834, 1837, 1839 et 1842. Chevalier de la Légion d'honneur (février 1836), officier du même ordre (29 avril 1846).
Date de mise à jour: août 2014