Amaranthe, Alphonse, Dugommier Denis
1794 - 1876
- Informations générales
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- Né le 24 décembre 1794 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 7 février 1876 à Hyères (Var - France)
1794 - 1876
Député de 1837 à 1846, né à Paris le 24 décembre 1794, mort à Hyères (Var) le 7 février 1876, il se destina à la carrière militaire; il entra à l'école de Saint-Cyr, en sortit sous-lieutenant, et fit les dernières campagnes du premier Empire.
Décoré sur le champ de bataille de Montereau, il fut mis en demi-solde à la Restauration, et renonça aux armes, pour s'occuper exclusivement d'art, de lettres, de sciences et d'agriculture. Il collabora à la Revue encyclopédique, fit représenter, en 1822, une comédie en vers : l'Ami du mari, et, compromis dans les complots politiques du temps, se retira en Provence, où il fonda un journal philosophique et littéraire : les Archives du Var. Il publia aussi les Chroniques provinciales, une Promenade pittoresque et statistique dans le département du Var, et une Etude historique sur la conquête de la Sicile par Charles d'Anjou.
Il était maire d'Hyères depuis 1830, lorsqu'il se présenta aux élections législatives du 21 juin 1834, dans le 2e collège du Var (Toulon); il échoua avec 76 voix contre 115 données à l'élu, M. Berryer. Le 4 novembre 1837, il fut élu, dans le même collège, par 151 voix sur 166 votants et 308 inscrits. Il siégea dans la majorité monarchique, et prit une part assez importante aux discussions de la Chambre; il parla dans la session de 1837 sur l'appel de dix mille hommes, dans celle de 1833 sur les budgets de la justice et des cultes, de la marine et des colonies, et sur la pension de la comtesse de Lipona.
Réélu, le 2 mars 1839, par 162 voix sur 273 votants et 321 inscrits contre 111 voix à M. Frédéric Portalis, il prit la parole sur l'augmentation des forces navales dans le Levant (1839), sur l'adresse sur l'exploitation des forêts de la Corse (1840), sur les fortifications de Paris, sur les fonds secrets, sur le budget (1841), sur l'établissement des grandes lignes de chemins de fer (1842). Les électeurs de Toulon lui renouvelèrent son mandat de député, le 9 juillet 1842, par 175 voix sur 314 votants et 395 inscrits, contre 96 voix à M. Sala et 43 à M. Portalis : le crédit pour l'achèvement du palais de l'ambassade française à Constantinople (1843), la pétition des demoiselles Jean Bart (1844) l'appelèrent encore à la tribune; il fit partie en 1846 de la commission du budget.
Aux élections générales du 1er août 1846, il échoua, avec 132 voix, contre M. Frédéric Portalis qui fut élu par 184; ce dernier étant décédé, les électeurs de Toulon furent convoqués le 10 octobre 1846 pour le remplacer; M. Denis échoua encore avec 165 voix contre 191 données à l'élu, M. Ernest Portalis, frère du député décédé. Cette élection fut annulée par la Chambre, mais M. E. Portalis fut réélu, le 27 février 1847, par 232 voix contre 133 à M. Denis. Celui-ci rentra dans la vie privée.
Il avait été décoré du Nicham, en 1845, par le bey de Tunis, pour des études intéressantes sur l'Orient.
Date de mise à jour: juin 2019