Marie, Philippe, Aimé de Golbéry

1786 - 1854

Informations générales
  • Né le 1er mai 1786 à Colmar ( - Généralité de Strasbourg - France)
  • Décédé le 5 juin 1854 à Kientzheim (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Département
Haut-Rhin
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Haut-Rhin
Groupe
Centre
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Département
Haut-Rhin
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Haut-Rhin
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Haut-Rhin
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1834 à 1848, né à Colmar (Généralité de Strasbourg, France) le 1er mai 1786, mort à Kientzheim (Bas-Rhin) le 5 juin 1854, fils d'un membre du conseil souverain de l'Alsace, et parent de Sylvain-Meinrad-Xavier de Golbéry (1742-1822) qui explora les côtes de l'Afrique occidentale, il termina à Paris des études commencées en Allemagne, puis s'enrôla comme volontaire dans une cohorte de la garde nationale mobilisée par Napoléon.

Mais il ne suivit pas la carrière militaire au delà du grade de lieutenant de grenadiers, revint à Paris, à la demande de sa famille, pour se faire recevoir avocat (1808), et fut nommé, en 1811, substitut du procureur impérial à Aurich (Ems-Oriental) et bientôt procureur impérial à Stade (Bouches-de-l'Elbe) où il se lia d'amitié avec l'helléniste Jules David, alors sous-préfet de l'arrondissement. Renvoyé à Aurich en qualité de procureur impérial, il y épousa la fille de Merlin de Thionville, et passa, en 1813, procureur impérial à Colmar.

M. de Golbéry prit les armes à la première invasion, seconda son beau-père dans la formation d'un corps franc pour la défense du territoire, adhéra à la politique napoléonienne pendant les Cent-Jours, et, donnant sa démission de magistrat lors de la seconde Restauration, rentra momentanément dans le barreau. Cependant la faveur de M. de Serre lui fit confier, en 1818, le poste de substitut du procureur général près la cour royale de Colmar ; en 1820, il fut promu à la place de son père conseiller à la même cour.

M. de Golbéry appartenait alors à l'opinion « constitutionnelle ». Il applaudit à la révolution de juillet, et sollicita, le 4 décembre 1833, les suffrages des électeurs du 3e collège électoral du Haut-Rhin, dont le député, M. André, récemment nommé procureur à la cour royale de Colmar, se trouvait soumis à la réélection. M. de Golbéry n'obtint alors que 197 voix contre 208 au député sortant, réélu.

Plus heureux dans la même circonscription, le 21 juin 1834, il entra à la Chambre, avec 284 voix (424 votants, 542 inscrits), contre 126 à M. André, s'assit d'abord sur les bancs du centre gauche, vota contre les lois de septembre 1835, réclama l'abrogation de la loi qui proscrivait la famille Bonaparte, et obtint sa réélection : le 4 novembre 1837, avec 250 voix sur 314 votants et 456 inscrits ; puis le 2 mars 1839, avec 309 voix sur 395 votants et 458 inscrits.

Mais après l'avènement du cabinet du 29 octobre 1840 (cabinet Guizot), M. de Golbéry se rangea dans la majorité ministérielle. Il fut bientôt nommé procureur général à la cour royale de Besançon, vit renouveler son mandat législatif le 15 décembre 1841, par 332 voix (343 votants), et, réélu encore le 9 juillet 1842, avec 287 voix (310 votants, 465 inscrits), et le 1er août 1846, par 280 voix (486 votants, 534 inscrits), contre 105 à M. Andryane et 98 à M. Beckerau, il vota jusqu'à la fin du règne de Louis-Philippe avec la majorité ministérielle.

La révolution de février 1848 lui fit perdre à la fois son siège de député et ses fonctions de magistrat. Plus tard, après le 2 décembre 1851, il reçut le titre de premier président honoraire de la cour de Besançon.

Latiniste distingué, membre correspondant de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et de plusieurs académies étrangères, M. de Golbéry a publié de nombreux travaux d'histoire, d'archéologie et de littérature. On lui doit, entre autres: Mémoire sur quelques anciennes fortifications des Vosges (1823) ; Carte des routes romaines de la haute Alsace (1824); Sur l'état de la Gaule avant la conquête de ce pays par les Romains (1826); une édition avec notes et commentaires des oeuvres de Tibulle; Antiquités de l'Alsace, Lettres sur la Suisse (1827); Histoire universelle de l'antiquité, traduit de l'allemand; Histoire romaine, d'après Niebuhr; une traduction de Suétone ; une notice sur Cicéron, etc., et une grande quantité d'articles dans divers recueils, revues, et dictionnaires.