Jean, Paul, Adam Schramm
1789 - 1884
- Informations générales
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- Né le 1er décembre 1789 à Beinheim ( - Généralité de Strasbourg - France)
- Décédé le 25 février 1884 à La Courneuve (Seine - France)
1789 - 1884
Député de 1836 à 1839, pair de France, sénateur du second empire, ministre, né à Beinheim (Généralité de Strasbourg, France) le 1er décembre 1789, mort à La Courneuve (Seine) le 25 février 1884, fils « de M. Adam Schramm, général de brigade, baron de l'empire, chevalier des ordres royaux d'Italie, de Wurtemberg et de Saxe, commandant de la Légion d'honneur et le département du Bas-Rhin, et de dame Marie-Madeleine Violet », il entra au service à quinze ans comme sous-lieutenant d'infanterie légère.
Aide de camp de son père à Austerlitz, chevalier de la Légion d'honneur le 14 mars 1806, capitaine dans la garde en 1807, après le siège de Dantzig où il se signala par sa bravoure, blessé à Heilsberg, il passa en Espagne en 1808, revint à la grande armée au moment de la rupture avec l'Autriche, assista à Essling et à Wagram, et retourna à la fin de 1809 en Espagne, où il devint chef de bataillon au 2e chasseurs-voltigeurs.
Rappelé en 1812 à la grande armée, il fit la campagne de Russie, fut promu colonel au début de la campagne de Saxe, décida en partie de la victoire de Lutzen et fut fait baron de l'empire. Deux fois blessé et en danger de mort, il put cependant assister à la bataille de Dresde dans les rangs de la jeune garde, s'y distingua par sa bravoure, et fut nommé général de brigade le 25 septembre 1813. Employé dans le corps d'armée de Gouvion-Saint-Cyr, il prit part au siège de Dresde, et fut, en violation de la capitulation, emmené prisonnier de guerre en Hongrie.
Rentré en France à la paix, il resta sans emploi pendant la première Restauration ; mais, aux Cent-jours, il commanda le département de Maine-et-Loire et contribua à la défense de Paris. Fidèle à l'empire, il se retira après la seconde abdication, et vécut dans la retraite jusqu'en 1830. Il fut alors nommé conseiller d'Etat, commandant du Bas-Rhin (10 août), puis d'une brigade de Paris (31 décembre 1831). En cette qualité, il réprima énergiquement les tentatives insurrectionnelles des 5 et 6 juin 1832, et fut promu lieutenant général le 30 septembre suivant. Appelé à l'armée de Belgique, il commanda, pendant le siège d'Anvers, une division de réserve, et fut envoyé à Lyon, en 1834, pour réprimer l'émeute.
Elu, le 23 janvier 1836, député du 6e collège du Bas-Rhin (Wissembourg) par 71 voix (108 votants, 147 inscrits), il fut appelé peu après aux fonctions de directeur du personnel au ministère de la Guerre, et dut se représenter devant ses électeurs qui le renommèrent, le 22 octobre 1836, par 74 voix (110 votants, 140 inscrits). Réélu de nouveau, le 4 novembre 1837, par 77 voix (111 votants, 152 inscrits), et nommé pair de France le 7 mars 1839, il ne put, en raison de ses fonctions militaires, se mêler activement aux débats politiques ; néanmoins, il vota pour les lois d'apanage et de disjonction et pour le ministère Molé.
A la fin de 1839, il fut envoyé en Algérie comme chef d'état-major, fut blessé à la Mouzaïa et fit l'expédition de Milianah. Après le départ du maréchal Valée, il remplit, du 19 janvier au 25 mars 1841, les fonctions de général gouverneur. A son retour en France, il fut créé comte par le roi, reprit alors sa place à la Chambre des pairs, présida diverses commissions militaires, et prépara l'ordonnance du 10 mai 1844 sur l'administration des corps de troupes. Schramm resta étranger aux événements de février 1848.
Le 22 octobre 1850, le prince Louis-Napoléon lui confia le ministère de la Guerre, qu'il abandonna, le 9 janvier 1851, pour ne pas signer la révocation du général Changarnier ; il fut remplacé par le général Regnault de Saint-Jean-d'Angely. Nommé sénateur le 26 janvier 1852, il parut peu à la Chambre haute. Grand-croix de la Légion d'honneur du 17 août 1840, il a présidé, depuis 1847, le comité consultatif d'infanterie. Un décret spécial d'août 1880 l'avait maintenu sur le cadre d'activité, comme ayant commandé en chef devant l'ennemi.