Julien, Henri Chevreau

1823 - 1903

Informations générales
  • Né le 27 avril 1823 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 26 mai 1903 à Yerres (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 15 décembre 1885
Département
Ardèche
Groupe
Appel au peuple

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 15 mars 1865 au 4 septembre 1870

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Sénateur du second Empire, ministre, député de 1885 à 1886, né à Belleville (Seine), le 27 avril 1823, fils de Jean Henri Chevreau qui avait siégé au Corps législatif, il s'occupa de littérature, et publia avec Laurent Pichat, en 1814, des vers : les Voyageurs.

Il tenta, sans succès, d'entrer dans la politique en 1848, échoua aux élections pour l'Assemblée constituante, et s'attacha à la fortune du prince L. Napoléon, qui, un mois après son élection à la présidence de la République, le nomma préfet de l'Ardèche (10 janvier 1849).

Après le coup d'Etat de décembre 1851, il devint secrétaire général et chef du personnel au ministère de l'Intérieur, membre du conseil général de l'Ardèche, et, la même année, conseiller d'Etat en service extraordinaire. Ayant été appelé à défendre le budget de l'intérieur devant le Corps législatif (1853), il ne s'acquitta pas de sa tâche au gré de son ministre, M. de Persigny, fut envoyé comme préfet à Nantes, et passa de là (12 septembre 1864) à la préfecture du Rhône; l'empereur l'appela au Sénat le 15 mars 1865. Le 5 janvier 1870, le ministère Emile Olivier ayant exigé la démission de M. Haussmann comme préfet de la Seine, mit à sa place M. Henri Chevreau; la guerre survint, et lorsque ce même ministère tomba (10 août 1870) sous le vote d' « incapacité » de la Chambre, M. Chevreau reçut, dans le nouveau cabinet présidé par le comte de Palikao, le portefeuille de l'intérieur (10 août). Il s'occupa activement de l'organisation de la garde mobile, mais la révolution du 4 Septembre l'obligea de quitter Paris; il se rendit en Belgique, puis en Angleterre, auprès de l'impératrice Eugénie.

De retour en France, il tenta de rentrer dans la vie politique, aux élections du 14 octobre 1877, et il se présenta comme candidat conservateur dans la 1re circonscription de Privas (Ardèche), où il échoua avec 4,791 voix contre 9,411 données à M. Chalamet, élu.

Les élections du 4 octobre 1885 lui furent plus favorables; il fut élu, le 6e et dernier de la liste conservatrice de l'Ardèche, par 44,689 voix sur 88,137 votants et 111,845 inscrits, et siégea à droite, dans le groupe de l'Appel au peuple. Mais tous les élus de l'Ardèche furent invalidés et les électeurs, convoqués à nouveau le 14 février 1886, donnèrent la majorité à la liste républicaine; M. Chevreau ne recueillit que 44,524 voix, tandis que le dernier élu de la liste opposée, M. Saint-Prix, passait avec 47,193 suffrages.

M. Chevreau rentra dans la vie privée; il avait été admis à la retraite comme ministre de l'Intérieur le 8 décembre 1874. Chevalier de la Légion d'honneur en 1850, officier en 1852, commandeur du 18 août 1855, grand officier du 13 août 1861.