Paul, Dominique Rameau dit Chevrey-Rameau
1836 - 1914
- Informations générales
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- Né le 5 août 1836 à Versailles (Seine-et-Oise - France)
- Décédé le 8 juillet 1914 à Paris (Seine - France)
1836 - 1914
Né le 5 août 1836 à Versailles, mort le 8 juillet 1914 à Paris (8e).
Député de Seine-et-Oise de 1893 à 1898.
Issu d'une famille bourguignonne alliée à celle du musicien Jean-Philippe Rameau, et fils du maire de Versailles- député lui-même entre 1871 et 1885 et membre de la gauche républicaine - il prépare d'abord sa licence en droit mais s'intéresse ensuite surtout aux affaires étrangères, dans l'administration desquelles il fera toute sa carrière professionnelle. Cela lui permettra de connaître remarquablement le monde entier puisqu'il sera affecté successivement à Changhaï, Canton, Yeddo, Yokohama, Turin, Tunis, Panama, Lima et, comme consul général de France, à Boston et Glasgow, et secrétaire d'ambassade à Berne. II termine sa carrière diplomatique comme ministre plénipotentiaire en 1886.
Il se tourne alors vers la politique et dès sa première candidature à un poste de député dans la circonscription qu'avait représentée son père (3e circonscription de Versailles), il est élu au second tour, le 3 septembre 1893, comme candidat de l'Alliance républicaine. Il réunissait sur son nom 6.166 suffrages sur 12.105 votants et 16.803 inscrits et battait ainsi le député sortant, «rallié », Haussmann, le cousin du célèbre préfet, qui n'obtenait au second tour que 5.811 voix alors qu'il menait au premier tour.
Mais Haussmann prendra sa revanche en 1898 l'emportant au second tour également avec 5.204 voix contre 3.932. Paul Chevrey-Rameau renoncera alors à toute activité politique.
Il voulait « une société véritablement démocratique » et défendait la liberté de conscience, à condition que les opinions et pratiques religieuses ne fussent jamais invoquées pour faire obstacle à l'action des lois civiles. Membre actif du Parlement pendant les cinq années de son mandat, il s'inscrivit à plusieurs commissions et s'efforcera de faire aboutir des réformes importantes, en particulier pour démocratiser l'impôt, faire attribuer des retraites aux ouvriers, supprimer les droits sur les boissons hygiéniques et faire disparaître les octrois. Et déjà il s'intéressait à la participation des travailleurs aux bénéfices.
Ses mérites éminents lui avaient valu le grade d'officier dans J'Ordre de la Légion d'honneur.
Il mourut en son domicile parisien le 8 juillet 1914, à l'âge de 78 ans.