Jean Clogenson
1785 - 1876
- Informations générales
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- Né le 28 novembre 1785 à Coulonges-sur-Sarthe ( - Généralité d'Alençon - France)
- Décédé le 5 février 1876 à Rouen (Seine-Inférieure - France)
1785 - 1876
Député de 1835 à 1839, né à Coulonges-sur-Sarthe (Généralité d'Alençon, France), le 28 novembre 1785 « du légitime mariage de Charles François Clogenson, marchand de cette paroisse et de demoiselle Jeanne Louise Marthe Colin, son épouse », mort à Rouen (Seine-Inférieure), le 5 février 1876, il commença ses études aux écoles centrales d'Alençon et de Laval et les termina au collège de Sainte-Barbe, à Paris, sous la direction de M. de Lanneau. Il suivit un cours de droit à l'Académie de législation, et fut reçu licencié à l'Ecole de droit de Paris en 1809.
Entré, en 1811, dans la magistrature, comme substitut du procureur impérial près le tribunal de première instance d'Alençon, il fut maintenu dans ces fonctions jusqu'après les élections de septembre 1817: il fut alors destitué sur la demande du comte d'Orglandes, député de l'Orne, pour avoir fait campagne en faveur des candidats constitutionnels.
Conservateur de la bibliothèque publique d'Alençon, en même temps que magistrat, M. Clogenson s'essayait à la littérature : il avait fourni quelques annotations à une édition des Oeuvres de Voltaire. Il rentra dans la magistrature en 1819, sous le ministère de Serres, comme juge au tribunal d'Alençon, et continua de s'occuper de politique libérale. On lui attribua la publication d'un petit poème en vers de huit syllabes, intitulé: Mes Souhaits du jour de l'an (1823), dont quelques exemplaires furent imprimés sur papier tricolore.
Correspondant de la Société Aide-toi, le ciel t'aidera, il fut un des premiers à se prononcer en faveur de la révolution de juillet 1830, et arbora les trois couleurs à Domfront, « où la présence de cinq compagnies du 32e de ligne, dit une biographie, comprimait l'élan patriotique. » Le 5 août, M. Clogenson fut nommé préfet de l'Orne; il remplit ces fonctions pendant trois ans.
Considéré ensuite comme trop « avancé », il fut, le 14 juillet 1833, appelé à d'autres fonctions. Les journaux de l'opposition firent observer que cette disgrâce était due aux relations que M. Clogenson avait conservées avec les chefs du parti libéral : « Il avait, de plus, écrivit l'un d'eux, provoqué la générosité de ses concitoyens en faveur de la veuve du brave Daumesnil... à qui le peuple a donné le glorieux surnom de Jambe de bois. Avec de tels principes pouvait-on conserver ce préfet ? » (Pilote du Calvados.) Par compensation, M. Clogenson reçut la décoration de la Légion d'honneur (9 août 1833), et, peu après, fut nommé conseiller à la cour royale de Rouen.
Membre du Conseil général de l'Orne (1833), il se présenta, une première fois sans succès aux élections de la Chambre des députés, le 21 juin 1834, et échoua dans le 2e collège de l'Orne (Séez), avec 81 voix contre 93 accordées à l'élu, M. Dufriche-Valazé. Il fut plus heureux, le 10 janvier 1835 : Dufriche-Valazé ayant opté pour le collège de Laigle, M. Clogenson fut élu à sa place, par 110 voix sur 204 votants et 237 inscrits, contre 92 à M. de Corcelles fils. Il siégea, à la Chambre dans le tiers-parti, vota notamment pour la réduction de la rente cinq pour cent, et fut réélu, le 4 novembre 1837, par 114 voix (203 votants, 259 inscrits).
Le renouvellement du 2 mars 1839 ne fut pas favorable à M. Clogenson ; il échoua avec 88 voix contre 130 obtenues par M. de Corcelles, élu. Il fut admis à la retraite, comme conseiller à la cour de Rouen, le 25 juin 1856.
Date de mise à jour: janvier 2014