Alfred, Nicolas Gaulier
1829 - 1898
- Informations générales
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- Né le 10 novembre 1829 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 17 janvier 1898 à Paris (Seine - France)
1829 - 1898
Député de 1886 à 1889, né à Paris le 10 novembre 1829, il entra à l'Ecole militaire de Saint-Cyr et en sortit en 1848.
Sous-lieutenant au 53e régiment d'infanterie de ligne lors du coup d'Etat de 1851, il s'y montra fort hostile, et fut mis en non-activité par retrait d'emploi. Il vint à Paris et y gagna difficilement sa vie dans les premières années de l'Empire; puis il s'essaya au journalisme, débuta au Temps et ne tarda pas à se faire une situation dans la presse democratique.
Après 1871, il entra au Rappel, collabora aussi à la République française, et prit un moment la direction d'un journal qui n'eut qu'une très courte carrière et qui était intitulé la Politique. Au Rappel, il succéda à M. Camille Pelletan dans les fonctions de rédacteur parlementaire. Jusqu'en 1886, il n'avait brigué aucune candidature, lorsque M. Henri Rochefort ayant donné sa démission de député de la Seine, la presse radicale décida de présenter à sa place M. Alfred Gaulier. D'autre part, le parti intransigeant-socialiste résolut de porter son choix sur l'un des deux journalistes condamnés lors des événements de Decazeville, M. Duc-Quercy ou M. Ernest Roche. Ce fut M. Ernest Roche que le sort désigna, et une lutte des plus vives s'engagea entre lui et M. Gaulier. Quelques dissidents du parti possibiliste portèrent M. Soubrié, candidat ouvrier. Le 2 mai 1886, le scrutin donna les résultats suivants : MM. Gaulier 146,060 voix, élu, Roche 100,820, Soubrié 5,602, Pasteur 1,841, Hervé 1,793, Déroulède 1,404.
M. Gaulier alla siéger à la gauche radicale de la Chambre des députés. La vérification de ses pouvoirs donna lieu, le 7 juin 1886, à un débat personnel d'une nature assez délicate : le journal l'Intransigeant ayant formulé sur le passé de M. Gaulier et sur les motifs de son départ de l'armée, certaines appréciations blessantes, le nouveau député déclara qu'il avait librement ..donné sa démission après avoir voté non au coup d'Etat. On lui reprochait d'avoir contracté des dettes au régiment; il répondit que le chiffre de ses dettes ne s'était élevé qu'à 1,600 francs environ et il fit appel au témoignage du général Boulanger, ministre de la guerre : celui-ci confirma les dires de M. A. Gaulier et ajouta : « Ma foi ! que ceux qui n'ont pas eu 1600 francs de dettes lui jettent la première pierre ! » M. Gaulier fut admis.
La même année (décembre), il déposa une proposition tendant à modifier l'article 103 du règlement relatif à la question de confiance dans les débats qui intéressent l'existence d'un ministère. Il vota généralement avec les radicaux de la Chambre, et, à la fin de la législature, se prononça :
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse;
il s'abstint sur les poursuites contre le général Boulanger.
Date de mise à jour: février 2018