Ange, Joseph, Jean de Guernissac
1766 - 1846
- Informations générales
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- Né le 15 octobre 1766 à La Forest-Fouessant ( - Généralité de Bretagne sud - France)
- Décédé le 15 juin 1846 à Plouigneau (Finistère - France)
1766 - 1846
Député de 1827 à 1830, né à la Forest-Fouessant (Généralité de Bretagne sud, France) le 15 octobre 1766, mort à Plouigneau (Finistère) le 15 juin 1846, il s'engagea, en 1780, dans un régiment d'infanterie où il fut pendant huit ans sous-lieutenant surnuméraire; nommé sous-lieutenant titulaire (27 avril 1788), puis lieutenant (27 octobre 1789), il émigra en 1792, et prit du service dans les chevau-légers de la garde du roi.
Lorsque ce corps fut licencié (1793), il passa en Angleterre et entra dans les compagnies nobles qui devaient exécuter un débarquement en Vendée. Promu lieutenant-colonel (octobre 1794), il assista à l'affaire de Quiberon comme aide-de-camp de Tinténiac, parvint à s'échapper, et reçut la croix de Saint-Louis et le brevet de colonel. Revenu en France à la fin du Directoire, il épousa en Vendée une de ses cousines. Compromis dans l'agitation royaliste, arrêté et emprisonné au Temple après l'explosion de la machine infernale de la rue Saint-Nicaise, il fut envoyé à Auxerre, puis à Morlaix sous la surveillance de la haute police. Ayant perdu une grande partie de sa fortune, il se livra à l'agriculture, fut nommé maire de Plouigneau en 1811, donna sa démission aux Cent-Jours, mais fut réélu aussitôt après.
Maire de Ponthou en 1815, conseiller d'arrondissement, conseiller général au mois d'août 1828, président de la Société d'agriculture de Morlaix, il fut nommé inspecteur de la garde nationale du Finistère, et fut élu député par le collège de département du Finistère, avec 93 voix (181 votants, 214 inscrits), le 24 novembre 1827, et réélu par 110 voix (201 votants, 219 inscrits), le 3 juillet 1830; il siégea au centre ministériel et soutint le ministère Polignac.
Après les journées de juillet, il donna sa démission de député par la lettre suivante : « Paris, 28 août 1830.
« Monsieur le président, « Nommé député dans le département du Finistère sous l'empire d'une Charte qui n'existe plus, je croirais ne pas remplir les intentions de ceux qui m'ont donné leurs suffrages en prenant part aux délibérations de la Chambre. Je vous prie donc, monsieur le président, de lui faire agréer ma démission.
« DE GUERNISSAC.»