Jacques Cresta

1955 - 2022

Informations générales
  • Né le 16 février 1955 à Alger ( - Algérie)
  • Décédé le 12 octobre 2022 à Cabestany (Pyrénées-Orientales - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 20 juin 2012 au 20 juin 2017
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Socialiste, républicain et citoyen

Biographies

Biographie de la Ve République

CRESTA Jacques
Né le 16 février 1955 à Alger (Algérie)
Décédé le 12 octobre 2022 à Cabestany (Pyrénées-Orientales)

Député des Pyrénées-Orientales entre 2012 et 2017

Né le 16 février 1955 à Alger, Jacques Cresta est le fils d’un employé de banque et d’une mère au foyer. Sa famille quitte l’Algérie en 1962 pour s’installer à Lyon, puis à Compiègne, et enfin à Perpignan en 1965. Jacques Cresta est scolarisé au lycée François Arago avant de poursuivre des études supérieures à l’université de Perpignan. Il y étudie l’économie. Jeune diplômé, il est recruté par la Caisse d’allocations familiales et y effectue l’ensemble de sa carrière professionnelle, y terminant en tant que cadre.

Jacques Cresta s’engagea en politique en adhérant au Parti socialiste (PS) en 1980 à l’âge de 25 ans. Il prend très vite des responsabilités locales au sein du parti. En 1983, il œuvre à la création de l’AVIP, l’une des premières associations d’aide aux victimes de la délinquance. La section locale du PS le choisit en 2002 pour être le premier secrétaire de la fédération catalane, fonction à laquelle Jacques Cresta est réélu à trois reprises.

En 2003, il est élu au conseil municipal de la commune de Cabestany, où il est plus particulièrement chargé du pôle « Circulation et Cadre de vie ». En 2010, il est élu au conseil régional du Languedoc-Roussillon, dont il devient le quinzième vice-président. En 2014, il se porte candidat à la mairie de Perpignan, mais ne recueille que 11,87 % des suffrages et choisit de se retirer du second tour afin d’éviter une triangulaire nécessairement défavorable à la gauche. Si certaines divergences politiques, ajoutées à son soutien au député-maire de Montpellier Georges Frêche, mènent à son exclusion du PS, il est toutefois réélu conseiller régional d’Occitanie en 2016, sous la présidence de Carole Delga.

En 2012, Jacques Cresta est élu député dans la première circonscription des Pyrénées-Orientales. Il remporte l’élection au second tour dans le cadre d’une triangulaire face aux candidats Daniel Mach, député sortant investi par l’Union pour un mouvement populaire (UMP), et Louis Aliot, le candidat du Front national (FN). Jacques Cresta obtient 42,95 % des suffrages exprimés. Son suppléant est Jean Roque, premier adjoint au maire de Toulouges.

A l’Assemblée, il siège d’abord à la commission des Affaires étrangères. En mai 2014, il la quitte pour rejoindre la commission des affaires culturelles et de l’éducation. Il est également membre de la commission des affaires européennes. Il est aussi, en juillet 2014, membre de la commission spéciale pour l’examen du projet de loi relatif à la simplification de la vie des entreprises.

Il participe également à deux commissions d’enquête : en 2013, à celle relative aux éventuels dysfonctionnements de l’action du gouvernement et des services de l’Etat, entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013, dans la gestion d’une affaire qui a conduit à la démission d’un membre du gouvernement (l’« Affaire Cahuzac ») ; en 2016, à celle relative aux moyens mis en œuvre par l’Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015, dont il est vice-président.

En décembre 2014, il devient président du groupe d’études sur les quartiers anciens dégradés. La même année, il dépose un rapport sur le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord instituant le Consortium des centres internationaux de recherche agricole en qualité d’organisation internationale. En avril 2015, il est désigné rapporteur pour avis de la commission des affaires culturelles sur le projet de contrat d’objectifs et de moyens entre l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et l’Etat. Jacques Cresta est un député très actif dans l’hémicycle. Il pose plusieurs questions au gouvernement lors des séances publiques. En décembre 2012, il adresse une question sur la formation professionnelle au ministre délégué à la formation professionnelle et à l’apprentissage, Thierry Repentin. En juin 2014, c’est sur la politique de l’éducation, qu’il interroge le ministre de l’Education nationale, Benoît Hamon, à propos des dispositifs d’éducation prioritaire. En février 2016, il pose une question au ministre des Finances, Michel Sapin, dans le contexte de la lutte anti-terroriste, sur les circuits de financement du terrorisme. En juin 2016, toujours sur la lutte anti-terroriste, il s’adresse au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, à propos des contrôles à la frontière espagnole, comme élu des Pyrénées-Orientales. En janvier 2017, il pose une question sur la rénovation urbaine à la secrétaire d’Etat chargée de la Ville, Hélène Geoffroy, à propos de la dégradation et les enjeux de réhabilitation des quartiers anciens dans les villes moyennes.

En 2017, il choisit de donner son parrainage pour l’élection du président de la République à Emmanuel Macron mais ne se représente pas lors des élections législatives suivantes. Son successeur est Romain Grau, le candidat de La République en marche (LREM), qui l’emporte largement au second tour du scrutin, avec 57,22 % des voix face au candidat du Rassemblement national (RN), Alexandre Bolo.

Jacques Cresta décède, le 12 octobre 2022, à l’âge de 67 ans des suites d’une longue maladie contre laquelle il s’est longtemps battu. L’ensemble du personnel politique local lui rend hommage. Hermeline Malherbe, la présidente du département, rappelle l’héritage de Jacques Cresta, notamment lorsqu’il fut vice-président de région et qu’il œuvra à la généralisation du don d’ordinateurs en faveur de tous les lycéens d’Occitanie.

Il était marié à Josette Cresta, rencontrée au lycée de Perpignan, et ancienne adjointe au maire de Cabestany.