Auguste, Louis, Albéric d'Arenberg

1837 - 1924

Informations générales
  • Né le 15 septembre 1837 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 24 janvier 1924 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Cher
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Cher
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Cher
Groupe
Ralliés
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Cher
Groupe
Ralliés

Biographies

Fils de Pierre d'Alcantera Charles Marie, prince d'Arenberg, pair de France, Auguste Louis Albéric, prince d'Arenberg, député de 1877 à 1881, né à Paris, le 15 septembre 1837, appartient à la branche française de sa famille.

En possession de propriétés considérables sur plusieurs points de la France, et notamment dans le Cher, à Menetou-Salon (canton de Saint-Martin d'Auxigny), sportsman distingué, ancien officier des mobilisés du Cher en 1870, il était, depuis peu, conseiller général de Saint-Martin, lorsqu'il fut, aux élections du 14 octobre 1877, dans la 1re circonscription de Bourges, le candidat heureux du gouvernement du maréchal de Mac-Mahon, après la dissolution de la Chambre des députés.

Il fut élu, comme conservateur, avec 9 096 voix sur 16 090 votants et 19 401 inscrits, contre M. Devoucoux, député sortant, président de la gauche républicaine, l'un des signataires du fameux ordre du jour des gauches, dit des 363. M. Devoucoux n'obtint que 6 914 voix. (Un assez grand nombre d'électeurs, parmi les républicains avancés, mécontents de l'attitude politique de M. Devoucoux, s'étaient abstenus de prendre part aux scrutin.) Le prince d'Arenberg siégea à droite et vota constamment avec les monarchistes :

- contre les divers ministères qui se succédèrent au pouvoir,
- contre l'amnistie,
- contre le retour du Parlement à Paris,
- contre l'article 7,
- contre l'application des lois existantes aux congrégations non autorisées,
- contre le rétablissement du divorce, etc.

Aux élections du 21 août 1881, M. d'Arenberg fut candidat dans la même circonscription, et échoua avec 7 886 voix, contre M. Chéneau, conseiller général, maire de Brécy (Cher) candidat républicain opportuniste, et patronné par M. Henri Brisson. M. Chéneau fut élu au second tour avec 8 316 voix.

Enfin, aux élections du 4 octobre 1885, M. d'Arenberg fut porté par les conservateurs du Cher ; il obtint 37 778 voix. La liste opportuniste, restée seule en présence de la liste monarchiste, passa au second tour.

Le prince Auguste d'Arenberg continua à représenter au Conseil général du Cher le canton de Saint-Martin d'Auxigny.


Né à Paris le 15 septembre 1837, mort à Paris le 24 janvier 1924.

Député du Cher de 1877 à 1881 et de 1889 à 1902

(Voir 1re partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 88.)

Aux élections générales du 22 septembre 1889, le scrutin d'arrondissement ayant été rétabli, il posa à nouveau sa candidature dans la première circonscription de Bourges, et fut élu au premier tour de scrutin par 9.790 voix contre 8.439 à M. Eugène Brisson, candidat républicain. Il s'intéressa tout particulièrement aux questions coloniales : liberté de la navigation sur le Niger; arrangement conclu avec le roi du Dahomey (1891) ; agression contre des missionnaires français en Ouganda (1892); indemnités dues par le Gouvernement anglais à des Français établis dans l'Ouganda, dont les propriétés ont été pillées (1893). Il était resté profondément monarchiste et se déclarait adversaire de l'Etat républicain.

Cependant, après la reconnaissance par le pape de la forme républicaine de notre Gouvernement, il s'inclina devant les décisions pontificales, et se présenta aux élections générales du 20 août 1893 sous l'étiquette de « républicain libéral ». Il fut élu au premier tour de scrutin par 8.979 voix contre 8.338 à M. Debanne. Durant cette législature, il fut nommé président de la Commission chargée de l'examen des projets relatifs aux colonies, et s'occupa en cette qualité de l'arrangement franco-congolais pour la délimitation des territoires du Haut-Oubanghi (1894). Il participa à la discussion des budgets des colonies pour plaider la cause des missions françaises pillées au Nord du lac Victoria par la compagnie anglaise « East African Company » (1895), et du budget de l'Instruction publique pour faire créer au Collège de France une chaire de science coloniale (1897).

Réélu aux élections générales du 22 mai 1898 par la même circonscription (2e tour de scrutin) par 9.587 voix contre 8.742 à M. Cougny, il fut rapporteur du projet de loi portant approbation de la convention pour la délimitation des possessions françaises et britanniques en Afrique centrale (1899). Il se fit entendre au cours de la fixation de la date de discussion d'interpellations sur les motifs de la démission du général de Galliffet, Ministre de la Guerre (1900); il demanda la construction d'un dock d'expérience de la résistance des carènes (1902).

Il était inscrit au groupe des « Ralliés ».

Il se représenta aux élections générales des 27 avril et 11 mai 1902, mais se fit battre au 2e tour de scrutin par M. Louis Debanne, n'obtenant que 9.352 voix, contre 10.319 à son adversaire. II tenta encore sa chance aux élections générales des 6 et 20 mai 1906, mais succomba une fois encore devant son précédent adversaire M. Debanne, au 2e tour de scrutin, n'obtenant que 2.504 voix, contre 11.953 à ce dernier. Il se retira définitivement, après cet échec, de la vie politique.

Mais son activité s'était déjà employée et continua de s'employer en d'autres domaines : le prince d'Arenberg était un philanthrope, il fut un des fondateurs et directeurs de « l'Hospitalité de nuit » et du « Dispensaire pour les enfants ». II fut le premier président du comité de l'Afrique française, après avoir participé à sa fondation et dont il continua à s'occuper activement jusqu'à sa mort. En 1896 il avait été nommé président de la Compagnie universelle du canal de Suez, et depuis 1897 il était membre de l'Institut (Académie des Beaux-Arts).