Jean-Pierre Cognat

1936 - 2022

Informations générales
  • Né le 28 mars 1936 à Saint-Barthélémy (Morbihan - France)
  • Décédé le 3 mars 2022 à Coulommiers (Seine-et-Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 avril 1993 au 21 avril 1997
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Rassemblement pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

COGNAT (Jean-Pierre)
Né le 28 mars 1936 à Saint-Barthélémy (Morbihan)
Décédé le 3 mars 2022 à Coulommiers (Seine-et-Marne)

Député de la Seine-et-Marne de 1993 à 1997

Jean-Pierre Cognat nait le 28 mars 1936 à Saint-Barthélémy, petite commune située dans le Morbihan. Cadre supérieur, il travaille dans la presse professionnelle. Il est directeur de publication de France-Métiers. Sur le plan politique, ce gaulliste figure sur la liste d’opposition de droite lors des municipales de 1989 à Pontault-Combault dans la Seine-et-Marne. Il affronte le maire socialiste sortant, Jacques Heuclin, maire depuis 1977, conseiller général du canton de Pontault-Combault depuis 1979 et conseiller régional Ile-de-France depuis 1986. Jacques Heuclin est réélu, mais Jean-Pierre Cognat entre au conseil municipal. C’est le début de son implantation locale. Trois ans plus tard, il prend sa revanche sur Jacques Heuclin en lui succédant comme conseiller général du canton de Pontault-Combault. Dans l’assemblée départementale, il préside la commission de l’action économique, de la formation et de l’emploi. Sur le plan professionnel, il est alors directeur général adjoint de l’assemblée permanente des chambres des métiers.

Au printemps 1993, Jean-Pierre Cognat est candidat dans la 9e circonscription de la Seine-et-Marne (Brie-Tournan) sous l’étiquette Rassemblement pour la République (RPR). Avec l’aide de son suppléant, Marc Noé (instituteur et maire de Soignolles-en-Brie), il retrouve en face de lui le socialiste Jacques Heuclin. Ce dernier, suppléant d’André Vivien, l’avait remplacé à l’Assemblée quand le maire de Combs-la-Ville avait été nommé secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Jean-Pierre Cognat s’impose au second tour en rassemblant 54,02 % des suffrages exprimés. Porté par un contexte politique national favorable à l’opposition RPR-Union pour la démocratie française (UDF), il a bénéficié aussi à l’évidence d’un bon report des voix qui s’étaient tournées au premier tour vers l’UDF Maurice Mollard (15,36 %) ainsi, sans doute, que vers le frontiste Jean-Christophe Collette (16,83 %).

Au Palais-Bourbon, il rejoint le groupe RPR et la commission de la production et des échanges. Il participe, en novembre 1994, aux débats sur le projet de loi d’orientation pour le développement du territoire. Il intervient lors de l’examen des projets de loi de finances pour 1995 (au sujet des PME, du commerce et de l’artisanat) et 1997 (à propos de l’insertion professionnelle et sociale des jeunes via les contrats d’apprentissage). Il pose plusieurs questions au gouvernement, sur le rôle des soldats français engagés en Yougoslavie (décembre 1995), l’avenir de l’aérodrome de Melun-Villeroche (juin 1996), l’équipement des services de la sécurité civile (novembre 1996) et la lutte contre les agressions dont sont victimes les personnels de police (janvier 1997). Il approuve la loi du 22 juillet 1993 relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale.

Au printemps 1997, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, Jean-Pierre Cognat se présente dans la même circonscription et sous la même étiquette à sa réélection. Il affronte son éternel rival, le socialiste Jacques Heuclin. Ce dernier arrive en tête à l’issue du premier tour avec 30,73 % des voix, devant Jean-Pierre Cognat à 26,64 % des voix. Le gaulliste ne peut plus compter, comme en 1993, sur les voix UDF tandis que le socialiste dispose de réserves à gauche avec les suffrages qui s’étaient portés sur les candidats du Parti communiste français (PCF) et de Lutte ouvrière (LO). Le FN, avec ses 17,33 % de voix du premier tour, semble l’arbitre du scrutin. Au soir du second tour, Jean-Pierre Cognat doit se contenter de 47,41 % des suffrages exprimés. Il abandonne progressivement la politique, restant conseiller général jusqu’en 1998 avant de céder la place à la socialiste Monique Delessard (future maire de Pontault-Combault de 2007 à 2018) à l’occasion des cantonales de mars 1998. La candidate PS s’y impose nettement avec près de 60 % des voix. Lors des législatives de 2002, c’est Guy Geoffroy qui, pour l’UMP, l’emporte dans cette circonscription face au socialiste Jacques Heuclin.

Jean-Pierre Cognat décède le 3 mars 2022 à 86 ans. Il était père de quatre enfants.