Joseph, Victorien Collomp
1865 - 1946
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 2 janvier 1865 à Flayosc (Var), mort le 9 mai 1946 à Draguignan (Var).
Député du Var de 1936 à 1942.
Après avoir passé sa prime jeunesse à Flayosc, berceau de sa famille, Joseph Collomp vint s'établir à Draguignan comme représentant de commerce et négociant. Il se mêla de très bonne heure aux luttes politiques, toujours dans les rangs du parti socialiste, sans jamais s'écarter de sa ligne de conduite.
Il entra au Conseil général du Var en 1898 pour y représenter le canton du Luc jusqu'en 1919. Il fut le premier et le plus jeune conseiller général socialiste du département. Il revint à l'Assemblée départementale en 1928, pour y représenter cette fois le canton de Comps-sur-Artuby. Il en fut secrétaire général en 1928 et vice-président de 1930 à 1933. Elu conseiller municipal de Draguignan en 1908, il fut réélu en mai 1912 et devint premier adjoint au maire. Battu en 1919, il retrouva son siège en 1925, 1929 et 1935. Maire de Draguignan en 1925, il fut suspendu de ses fonctions en 1940 par le Gouvernement de Vichy. Ses réalisations municipales sont nombreuses ; on lui doit les bains-douches, le grand collège de filles, la Caisse d'épargne, l'hospice de vieillards, la pouponnière, etc.
Il devint député de la circonscription de Draguignan à la faveur des élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936. Il emporta le siège au deuxième tour de scrutin, par 11.911 voix contre 3.995 à M. Roy, sur 16.688 votants. Il s'inscrivit au groupe socialiste et devint membre de la Commission de l'administration générale, départementale et communale et de celle des comptes définitifs et des économies. Il déposa une proposition de loi sur la police de la chasse (1940), et fut chargé de rapporter la proposition de loi concernant la prise en charge, par les communes, de la rémunération des gens de service dans les écoles maternelles publiques et des frais de balayage et de nettoyage des écoles primaires publiques (1939). Il intervint au cours de la discussion du budget de l'éducation nationale de l'exercice 1939 pour demander des crédits en faveur du collège de jeunes filles de Draguignan (1938).
Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il fut des quatre-vingts parlementaires qui votèrent contre les pouvoirs constituants réclamés par le maréchal Pétain, puis entra dans la clandestinité.
Dés la libération, il retrouva sa mairie de Draguignan en qualité de président de la Délégation spéciale, puis, atteint dans sa santé, se retira de la scène politique après les premières élections législatives du 21 octobre 1945 auxquelles il ne fut pas candidat.
Il mourut à Draguignan, le 9 mai 1946, à l'âge de 81 ans, après avoir exprimé le désir de n'avoir sur sa tombe que cette simple phrase : « Il fut des Quatre-Vingt. »
Né le 2 janvier 1865 à Flayosc (Var)
Décédé le 9 mai 1946 à Draguignan (Var)
Député du Var de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1104)
Dès décembre 1940, le gouvernement de Vichy suspend Joseph Collomp de ses fonctions de maire de Draguignan. Agé de 75 ans, il entre alors dans la clandestinité.
Président de la Délégation spéciale à la Libération, il retrouve sa mairie, mais des problèmes de santé lui interdisent de conduire la liste patronnée par la S.F.I.O. et le mouvement de Libération nationale aux élections municipales de 1945.
Retiré de la vie politique, il s'éteint un an plus tard, dans sa ville, après avoir exprimé le désir de voir gravée sur sa tombe l'épitaphe suivante : « il fut l'un des quatre-vingt ».