André Daher

1891 - 1974

Informations générales
  • Né le 1er février 1891 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 25 novembre 1974 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Fédération républicaine de France

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 1er février 1891 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 25 novembre 1974 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Député des Bouches-du-Rhône de 1936 à 1942.

Licencié en droit, armateur, gérant de la maison Daher et Cie, et administrateur de diverses sociétés, André Daher a fait la guerre de 1914-1918 comme officier d’infanterie et de chars de combat. Il fut blessé à deux reprises, ce qui lui valut deux citations, la croix de guerre et la Légion d’honneur.

Après la guerre, il mène de front à Marseille une importante activité professionnelle et des activités politiques au sein des groupements républicains. Ami de Joseph Vidal, négociant en vins et adjoint au maire, il participe à quatre de ses campagnes électorales et anime le Comité de sympathie pour le P.S.F., avant de descendre lui-même dans l’arène lors des élections générales des 26 avril et 3 mai 1936. Sa profession de foi, rédigée en termes énergiques, annonce la volonté de lutter contre le chômage et de mettre un terme aux agissements des « financiers et affairistes véreux ». Candidat dans la 7e circonscription de Marseille, André Daher obtient 6.809 voix au premier tour de scrutin ; il est élu au second, avec 10.039 suffrages sur 17.606 votants, contre 7.141 à M. Arnaud.

A la Chambre, il s’inscrit au groupe de la Fédération républicaine de France. Membre de la Commission de la marine marchande et de la Commission des mines, il intervient dès le début de la législature pour le rajustement des pensions des inscrits maritimes. Il prend la défense des armateurs français au cours d’un débat sur le marché charbonnier, critique les propositions du Gouvernement sur la taxation des bénéfices des sociétés, dans la discussion du projet de réforme fiscale. Membre du Comité de défense des libertés républicaines, André Daher est un patriote sourcilleux. Après les incidents du 17 juin 1936, à Marseille, il demande au Gouvernement si l’emblème national est le drapeau tricolore ou le drapeau rouge et condamne une agitation préjudiciable, selon lui, aux intérêts du pays. Quand le projet de loi sur la conciliation et l’arbitrage vient devant la Chambre, il dépose un amendement tendant à la réglementation du droit de grève.

Les mêmes préoccupations patriotiques l’amènent à intervenir, en 1937, dans le débat relatif à la situation en Tunisie et à demander que l’on prenne des mesures pour faire cesser l'agitation dans le protectorat. Puis il participe à la discussion du projet de loi sur la situation des personnels de l’Etat et l’application des quarante heures dans la marine marchande. C’est encore à la marine marchande que sont consacrées la plupart de ses interventions de 1938. Il voudrait que l’Etat augmentât son aide à l’armement et propose, à l’occasion du budget du travail, que le déclenchement des grèves dans les entreprises soit subordonné à un vote secret du personnel. Il dépose également, en 1938 et 1939, deux rapports concernant la législation sociale dans le domaine maritime, réclame des sanctions pécuniaires contre les personnes qui violeraient les conventions collectives, demande à interpeller le Gouvernement sur l’afflux des ouvriers étrangers, notamment espagnols, en France, et profite du débat sur l’organisation de la nation en temps de guerre pour critiquer sévèrement les grèves dans les usines qui travaillent pour la défense nationale.

Le 10 juillet 1940, lors de la réunion de l’Assemblée nationale à Vichy, il ne prend pas part au vote du projet de loi constitutionnelle et regagne Marseille qu’il ne quittera plus, pour y continuer ses activités professionnelles.



Né le 12 février 1891 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Décédé le 25 novembre 1974 à Marseille

Député des Bouches-du-Rhône de 1936 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1203 et 1204)

André Daher ne participe pas au vote du 10 juillet 1940 et regagne Marseille où il poursuit ses activités professionnelles.

Il y meurt le 25 novembre 1974.