Paulin Daudé-Gleize

1862 - 1928

Informations générales
  • Né le 17 janvier 1862 à Rhunes (Lozère - France)
  • Décédé le 16 juin 1928 à Mende (Lozère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Lozère
Groupe
Action libérale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 19 janvier 1906
Département
Lozère
Groupe
Défense nationale

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1906 au 1er janvier 1928

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 17 janvier 1862 à Rhunes (Lozère), mort le 16 juin 1928 à Mende (Lozère).

Député de la Lozère de 1898 à 1906. Sénateur de la Lozère de 1906 à 1928.

Paulin Daudé-Gleize naquit le 17 janvier 1862 à Rhunes, commune de Fraissinet (Lozère), d'une famille paysanne, qui comptait parmi ses membres un député à l'Assemblée Nationale de 1848. Après de brillantes études au collège Saint-Gabriel de Saint-Affrique, il fit sa licence en droit et s'inscrivit au barreau de Mende.

Il se présenta aux élections générales législatives des 8 et 22 mai 1898 sous l'étiquette de républicain modéré et fut élu, au deuxième tour de scrutin, par 6.056 voix sur 11.134 votants, contre 5 . 0 7 4 a u député sortant Xavier Bourrillon.

Il se représenta aux élections générales du 27 avril 1902 comme candidat nationaliste, et, obtint au premier tour, 6.130 voix sur 11.487 votants contre 5.399 voix à Malafosse.

Le rapport d'élection, comme déjà celui de 1898, faisait état de diverses plaintes pour « faits de pression, faits de corruption et ingérence cléricale », sans quoi, au dire des contestants, Paulin Daudé-Gleize ne l'eût pas emporté sur son adversaire.

Le sixième bureau avait conclu à la validation par 19 voix contre 18. Le 23 juin 1902, ses conclusions firent l'objet d'un débat extrêmement animé, dont la lecture permet de constater à quel degré d'âpreté et même de violence en étaient alors arrivées les passions. La Chambre décida un supplément d'enquête et c'est le 6 avril 1903 seulement que Paulin Daudé-Gleize fut admis.

Au cours de ses deux mandats de député, Paulin Daudé-Gleize fut membre de diverses Commissions. En 1900 et 1904, il déposa des propositions de loi en faveur de communes sinistrées de son département. En 1905, il intervint dans la discussion du projet de loi de séparation des églises et de l'Etat et vota contre. De même, il vota contre la politique générale de Combes et de Rouvier.

Paulin Daudé-Gleize se présenta au Sénat et fut élu le 7 janvier 1906, au premier tour de scrutin, par 201 voix sur 380 votants, et se démit de son mandat de député le 19 janvier.

Il devait être réélu le 11 janvier 1920, au premier tour, par 267 voix sur 375 votants.

Pendant sa carrière au Sénat, où if appartint aux groupes des républicains. démocrates, puis de l'Union républicaine, il fut membre de plusieurs Commissions, notamment d'administration générale et d'enseignement. En 1912, il déposa sur le bureau de la Haute Assemblée une pétition des greffiers de justice de paix de la Lozère. En 1922, il fut Rapporteur pour avis, au nom de la Commission de l'administration générale, d'un projet de loi relatif à certaines indemnités à attribuer aux fonctionnaires des cadres supérieurs des administrations centrales. Il mourut le 16 juin 1928, à Mende, en cours de mandat, après une longue maladie à l'âge de 66 ans. Dans son éloge-funèbre, le 19 juin 1928, le Président Paul Doumer souligna justement que Paulin Daudé-Gleize, s'il avait apporté aux travaux du Sénat « une compétence indiscutée et un jugement des plus sûrs », était resté, par dessus tout, attaché à sa terre natale - conseiller municipal puis maire de Mende, et conseiller général, il avait donné le meilleur de lui-même « à cet attachant, mais âpre pays de la Lozère, où la nature ne donne rien à l'Homme qu'il n'ait payé de son dur-labeur ».