Gabriel Deblock

Biographies

Biographie de la Ve République

DEBLOCK (Gabriel, Roger, Cornil)
Né le 14 janvier 1935 à Ledringhem (Nord)
Décédé le 3 janvier 2006 à Esquelbecq (Nord)

Député du Nord de 1993 à 1997

Gabriel Deblock naît le 14 janvier 1935 à Ledringhem, petite commune de la Flandre française au sud de Dunkerque. Issu d'une famille d'agriculteurs, il exerce également le métier d'herbager. Gabriel Deblock est le fils de Roger Deblock, sénateur Indépendant-paysan du Nord (1969-1974), élu du canton de Wormhout (1949-1967) et vice-président du conseil général du Nord (1958-1962). Son grand-père fut maire de Ledringhem, localité dont son père fut conseiller municipal. Son frère, Christian, devint premier magistrat de cette commune.

Comme ses aïeux, Gabriel Deblock s'engage en politique, mais n'appartient à aucun parti. En 1971, il est élu maire Divers droite d'Esquelbecq, commune voisine de Ledringhem, où il succède à André Ammeux (Centre national des indépendants et paysans). Confirmé suite aux élections municipales de 1977 et 1983, Gabriel Deblock est élu conseiller général du canton de Wormhout en 1985, reprenant ainsi au PS le siège occupé par son père, puis son prédécesseur à la mairie d'Esquelbecq jusqu'en 1979.

Après avoir été le suppléant du député du Rassemblement pour la République (RPR) Charles Paccou de 1988 à 1993, Gabriel Deblock, bien implanté localement, sollicite un mandat parlementaire lors des élections législatives des 21 et 28 mars 1993 dans la 14e circonscription du Nord. Sa profession de foi rappelle son indépendance politique, mais insiste sur le soutien apporté par Charles Paccou, Jacques Chirac « qui est venu à Quaëdypre » et Charles Pasqua. Il s'engage par ailleurs à demander la création d'un ministère de la Ruralité, se pose en administrateur à l'écoute des attentes concrètes des habitants de la circonscription en souhaitant bannir la politique « politicienne ». A l'époque, Gabriel Deblock est également président du SIVOM du canton de Wormhout et président du Comité d'aménagement rural de Flandre occidentale. Candidat Divers droite (DVD) soutenu par le RPR et le CNI, il doit affronter neuf candidats, son rival le plus sérieux étant le socialiste Jean Le Garrec, ancien ministre et député sortant de la 18e circonscription du Nord. Le maire d'Esquelbecq est largement en tête du premier tour : il totalise 16 457 voix, soit 34,9 % des suffrages exprimés et près du double des voix recueillies par le représentant du Parti socialiste (8 429 voix). Le dimanche suivant, bénéficiant de l'appui de l'ensemble des formations de la droite et du centre, Gabriel Deblock est largement élu député avec un score de 29 231 voix et 62,9 % des suffrages exprimés, contre 37,1 % à Jean Le Garrec.

A l'Assemblée nationale, le député du Nord s'apparente au groupe du RPR et rejoint la commission de la production et des échanges. Lors des grands scrutins de la législature, il soutient le gouvernement d'Edouard Balladur, puis celui d’Alain Juppé. Ainsi, le 24 juin 1993, il approuve le projet de loi sur la réforme de la nationalité, comme l'ensemble du groupe du RPR. En revanche, l'élu nordiste n'intervient jamais en séance publique et ne dépose aucune proposition de loi.

En 1997, Gabriel Deblock n'est pas candidat à un second mandat de député. C'est son suppléant, Jean-Pierre Decool, professeur de mathématiques élu maire de Brouckerque en 1990, qui se présente dans la 14e circonscription du Nord. Battu de 486 voix par Monique Denise (PS), il est élu député en 2002, 2007 et 2012 et s'apparente au groupe parlementaire de l'UMP. Gabriel Deblock se retire alors progressivement de la vie politique. Il quitte le conseil général en 1998 et son fauteuil de maire l'année suivante.

Gabriel Deblock décède accidentellement le 3 janvier 2006, sa voiture ayant percuté un train à un passage à niveau à Esquelbecq. Il était âgé de 70 ans et avait été décoré de la Légion d'honneur.