Gilbert Declercq
1896 - 1944
Mort pour la France
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 15 août 1896 à Halluin (Nord), tombé à l'automne de 1944 aux environs de Nîmes (Gard). Député du Nord de 1936 à 1942.
Originaire du Nord, Gilbert Declercq naquit à Halluin le 15 août 1896, dans une famille très modeste. Tout jeune, il travailla avec sa mère, veuve, au cannage des chaises avant de devenir ouvrier tisserand et d'occuper le poste de secrétaire régional du syndicat C.G.T. Lors des élections municipales du 10 mai 1925, il fut élu à Halluin et désigné, le 17 mai, comme deuxième adjoint au maire ; révoqué de ces fonctions par décret du 15 juin 1926, il redevint simple conseiller municipal jusqu'au 3 septembre 1927, date à laquelle il fut réélu adjoint ; il conserva ce poste le 19 mai 1929, après les élections municipales des 5 et 12 mai de la même année. Réélu lors du renouvellement municipal du 5 mai 1935, il accédait à la mairie d'Halluin le 18 mai suivant.
Il se présenta pour la première fois, mais sans succès, aux élections générales législatives des 1er et 8 mai 1932, dans la dixième circonscription de Lille ; en seconde position au premier tour de scrutin avec près de 4.000 voix de moins que le député sortant U.R.D. Grousseau, il combla de 1.000 voix ce retard au second tour en obtenant 7.926 suffrages contre 10.870 à Grousseau qui fut élu, sur 24.634 votants.
Au renouvellement de 1936, au premier tour de scrutin du 26 avril, il n'était qu'en seconde position, avec 7.025 voix sur 25.589 votants, derrière le candidat du Rassemblement des gauches, Bataille, qui obtint 7.966 suffrages, le reste des voix se partageant entre un S.F.I.O., un radical et un démocrate populaire ; au second tour, le 3 mai, avec 12.932 suffrages sur 25.838 votants, il l'emporte de 612 voix sur Bataille, resté seul candidat contre lui.
Le programme que Gilbert Declercq avait présenté à ses électeurs était strictement celui que le Parti communiste avait officiellement fixé.
A la Chambre, où il siégea bien entendu à l'extrême gauche, il appartint, dès 1936, à la Commission de l'administration générale, départementale et communale et à celle de l'hygiène, puis, en 1938, à celle de la santé publique.
En 1937, il déposa une proposition de loi tendant à assurer la liberté commerciale des débitants de boissons et à les libérer complètement du système de «contrat de fournitures», à la discussion de laquelle, cette proposition ayant été jointe à d'autres textes similaires, il participa activement en 1938 ; acquise à la Chambre, cette proposition de loi n'aboutit pas au Sénat. Il intervint aussi dans la discussion des budgets des exercices 1937, au titre de la Justice et du Travail, et 1938, en ce qui concerne les Travaux publics et le Travail.
Lors de l'application de la loi du 20 janvier 1940 tendant à la déchéance des parlementaires communistes, il fut absous par la Commission et, finalement, après discussions et amendements repoussés, échappa à la décision de déchéance prononcée contre la plupart de ses collègues.
Le 10 juillet suivant, il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain lors du Congrès de Vichy.
Pendant l'occupation, il entra dans la Résistance et fit partie du maquis de l'Aigoual, dans les range duquel il combattit du 15 juillet 1944 jusqu'à la libération. Arrêté par les Allemands le 26 septembre 1944 dans la région de Nîmes, il fut probablement exécuté quelques jours plus tard, sans que l'on ait pu connaître les circonstances de sa fin.
Il était âgé de 48 ans.
Un jugement du tribunal civil de Lille, en date du 2 mars 1948, déclaratif de décès, le reconnaît « Mort pour la France ».
Né le 15 août 1896 à Halluin (Nord)
Décédé, « mort pour la France », fin septembre 1944 aux environs de Nîmes (Gard)
Député du Nord de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1271 et 1272)
Pendant l'Occupation, Gilbert Declercq rejoint la Résistance et fait partie du maquis de l'Aigoual, dans les rangs duquel il combat à partir du 15 juillet 1944.
Arrêté par les Allemands le 26 septembre 1944 dans la région de Nîmes, il est probablement exécuté quelques jours plus tard, sans que l'on connaisse les circonstances de sa fm.
Un jugement déclaratif de décès du tribunal civil de Lille, en date du 2 mars 1948, le reconnaît « mort pour la France ».