Marcel, Français Astier

1885 - 1947

Informations générales
  • Né le 7 janvier 1885 à Privas (Ardèche - France)
  • Décédé le 21 septembre 1947 à Soyons (Ardèche - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Ardèche
Groupe
Gauche radicale

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1939 au 1er janvier 1945

Biographies

Né à Privas le 7 janvier 1885, mort à Soyons (Ardèche) le 21 septembre 1947.

Député de l'Ardèche de 1924 à 1928.

Sénateur de l'Ardèche de 1939 à 1945. Membre de l'Assemblée Consultative Provisoire au titre du Sénat de 1943 à 1945,

Fils du précédent, Marcel-François Astier, docteur en médecine, licencié en droit, exploita le vignoble que lui avait laissé son père et devint Secrétaire général de la société ardéchoise d'encouragement à l'agriculture, Président de l'office agricole de l'Ardèche, puis membre du Conseil supérieur de l'agriculture et Président du Comité national de sériciculture.

Il était maire de Soyons quand il fut élu Député de l'Ardèche aux élections générales du 11 mai 1924 sur la liste du cartel des gauches où il figurait en 2° position.

Inscrit au groupe de la gauche radicale, membre de la commission, de l'agriculture et de la commission des boissons (1924-1925), puis de la Commission des affaires étrangères et de la Commission des finances (1926-1927) il s'occupa particulièrement des questions agricoles, séricicoles, viticoles et douanières. Il fut notamment rapporteur pour avis de la loi de 1924 modifiant la législation sur les accidents du travail dans les exploitations agricoles, et prit une part active à la discussion du projet de loi ayant pour objet le redressement financier et l'équilibre du budget (1926) et à celle de la loi portant modification du tarif douanier (1928).

Battu aux élections générales de 1928 au scrutin uninominal d'arrondissement par son ancien colistier Antériou, Astier dont l'activité sur le plan de la politique locale ne s'était pas démentie se présenta au renouvellement sénatorial de 1939 et fut élu au 3° tour avec 399 voix, le 23 octobre 1938.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique, membre de la Commission de l'agriculture, de la Commission de l'Algérie, puis de la Commission des douanes, il préconisa l'institution d'un contrôle sur tous les produits mis dans le commerce afin de lutter contre les parasites destructeurs de récoltes.

Le 10 juillet 1940, lors de la séance de l'Assemblée Nationale de Vichy qui remit au Maréchal Pétain les pleins pouvoirs constitutionnels, Astier fut un des 80 qui votèrent contre. Lors de la proclamation des résultats de ce scrutin, au milieu des clameurs des majoritaires, il fut seul à crier « Vive la République quand même ».

Le 7 novembre 1943 il fut nommé membre de l'Assemblée Consultative Provisoire, au titre du Sénat.

Il déposa une résolution ayant pour objet la reconstitution nationale et prit une part active à la discussion sur l'organisation des pouvoirs publics en France (1944), puis en qualité de Président de la Commission de l'agriculture, à la discussion de la proposition de résolution Figuères tendant à l'octroi de prêts d'installation aux jeunes paysans s'engageant à exploiter (1945). Il intervint également au cours de la discussion des propositions de résolution de Jacques Duclos, tendant à la nationalisation des grandes entreprises, puis, à propos de la proposition de résolution de Gaston Tessier sur l'organisation de la sécurité sociale, déposa un amendement tendant à maintenir les professions agricoles sous leur statut actuel (juillet 1945).

Il fut candidat aux élections de la première Assemblée Nationale Constituante, en octobre 1945, mais sa liste n'arriva qu'en cinquième position.

Il mourut en son domicile à Soyons le 21 septembre 1947.




Né le 7 janvier 1885 à Privas (Ardèche)

Décédé le 21 septembre 1947 à Soyons (Ardèche)

Député de l'Ardèche de 1924 à 1928

Sénateur de l'Ardèche de 1939 à 1945

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome I, p. 402).

Après avoir été l'un des quatre-vingt parlementaires à voter contre la délégation des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940, Marcel Astier regagne l'Ardèche où il s'efforce de faire survivre un parti radical clandestin, et d'aider la Résistance. Recherché, il parvient à gagner Londres, puis Alger où il siège, à partir du 7 novembre 1943, à l'Assemblée consultative provisoire. Il s'y fait le défenseur du maintien des lois constitutionnelles de 1875 et se déclare hostile à toute forme de « coup d'Etat » contre les institutions de la IIIe République.

Ces prises de position expliquent sans doute qu'il n'ait été élu ni à la première Assemblée nationale Constituante, où il se présentait dans l'Ardèche sur la liste Radical-socialiste, ni au Conseil de la République, le 8 décembre 1946. Il est toutefois élu conseiller général du canton de Saint-pierre ville, le 23 septembre 1945, puis président du conseil général de l'Ardèche. Parallèlement, il est aussi l'un des artisans de la fondation du Rassemblement des gauches républicaines, dont il devient le premier président. Marcel Astier meurt brusquement, le 21 septembre 1947, à Soyons.