Philippe Delabarre

Né le 6 novembre 1887 à Claye-Souilly (Seine-et-Marne), mort le 13 novembre 1954 à Suresnes (Seine).

Député de Seine-et-Marne de 1928 à 1931.

Ingénieur agricole, maire radical de sa commune .natale depuis la guerre 1914-1918, Philippe Delabarre se présenta aux élections générales législatives de 1928 dans la première circonscription de Meaux. Il fut élu au deuxième tour de scrutin, le 29 avril, par 7.068 voix sur 17.390 votants contre 6.706 à M. Mamelet. A la Chambre, il s'inscrivit au groupe radical et radical-socialiste, fut nommé membre de la Commission de l'agriculture et de la Commission des mines et de la force motrice. Il déposa une proposition de loi tendant à protéger l'appellation du fromage de Brie. S'intéressant particulièrement à l'enseignement agricole, il intervint dans la discussion des budgets de l'Agriculture de 1929 et de 1930, d'abord en faveur des professeurs de l'Institut national agronomique, puis à propos du corps enseignant de l'Agriculture et de l'Ecole nationale de Grignon.

Afin de soutenir sa campagne électorale, M. Delabarre avait emprunté 200.000 francs à un certain M. Roux et lui avait remis en garantie pour 175.000 francs de traites signées Cornuz. Mais ce M. Cornuz, s'il avait bien été le débiteur du député, s'était déjà acquitté. Cité le 12 mai 1931 devant la treizième Chambre correctionnelle de Paris, M. Delabarre reconnut avoir signé les traites. Il fut condamné pour escroquerie, faux et usage de faux, à un an de prison, mille francs d'amende et cent mille francs de dommages et intérêts. Le président annonça sa démission à la Chambre le mardi 30 juin 1931.

M. Delabarre connut par la suite une situation matérielle difficile et, après une tentative malheureuse d'établissement au Maroc, vécut successivement à Anet, à Claye-Souilly puis, après la guerre, à Caussade (Tarn-et-Garonne) et, enfin, en 1950 à Paris. Il mourut à Suresnes le 13 novembre 1954, à l'âge de 67 ans.