François, Antoine Dellestable
1851 - 1922
Député de 1885 à 1889, né à Neuvic (Corrèze) le 31 décembre 1851, fils d'un notaire de cette ville, il fit ses études de médecine, s'établit à Neuvic comme docteur-médecin et devint maire de la ville (1883), conseiller d'arrondissement, puis conseiller général de la Corrèze.
Porté aux élections du 4 octobre 1885 sur la liste républicaine radicale de la Corrèze, il échoua au premier tour de scrutin; deux candidats de cette liste furent seuls élus, MM. Vacher et Labrousse. Au second tour, le 18 octobre, il passa, le 1er sur 3, avec 37,146 voix, sur 58,252 votants et 88,737 inscrits. Il prit place à la gauche radicale, devint secrétaire de ce groupe, et vota avec lui. Il se montra au début partisan de la révision proposée par le général Boulanger, mais il l'abandonna lorsque l'opposition de droite se rallia, elle aussi, au parti révisionniste. Dans la dernière session de la législature, M. Dellestable s'est prononcé :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger;
il s'était abstenu dans le scrutin relatif aux poursuites demandées contre trois députés membres de la Ligue des patriotes.
Né le 31 décembre 1851 à Neuvic (Corrèze), mort le 30 janvier 1922 à Ussel (Corrèze).
Député de la Corrèze de 1885 à 1894. Sénateur de la Corrèze de 1894 à 1921. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 321.)
Né à Neuvic, en Corrèze, le 31 décembre 1851, François Dellestable était le fils d'un avocat, issu d'une famille de notaires.
Docteur en médecine et exerçant à Neuvic, François Dellestable fut conseiller d'arrondissement puis, à partir de 1888, conseiller général d'Egletons.
Il entra dans la vie parlementaire en 1885, date à laquelle il fut élu député de la Corrèze, et s'inscrivit au groupe de la gauche radicale.
Son mandat lui fut renouvelé aux élections générales du 22 septembre 1889, au premier tour de scrutin, par 7.396 voix contre 2.316 à M. Lachaze et 2.231 à M. de Selve de Sarran, sur 12.102 votants, et à celles du 20 août 1893, toujours au premier tour de scrutin, par 9.214 voix contre 278 à M. Salesse, sur 10.256 votants. Il devait quitter la Chambre des Députés en 1894, date à laquelle il se présenta, avec succès, aux élections sénatoriales.
A la Chambre des Députés, où il fut membre de diverses Commissions, il rédigea une proposition de loi tendant à autoriser certaines villes du département à contracter des emprunts, ou à créer des ressources extraordinaires. Il prit part aux débats budgétaires, et à la discussion de la loi d'amnistie.
Le 7 janvier 1894, il se présenta aux élections sénatoriales. Il fut élu au premier tour de scrutin par 359 voix sur 711 suffrages exprimés.
Il se représenta aux élections de 1903, et fut réélu, toujours au premier tour, le 4 janvier, par 551 voix sur 712 votants.
Le 7 janvier 1912, enfin, il fut encore réélu, mais au second tour seulement, par 406 voix sur 711 votants.
Au premier tour, en effet, il n'avait obtenu que 355 voix sur 712 votants, la majorité absolue étant de 357 voix ; à ce premier tour de scrutin, ce fut son ami Rondy - qui était d'ailleurs un de ses parents - qui fut élu, avec 373 voix.
François Dellestable ne se représenta pas aux élections de 1921, et abandonna alors toute carrière parlementaire.
Au Sénat, pendant les longues années où il y exerça un mandat, il fut membre de nombreuses Commissions et intervint assez souvent dans les débats.
Il appartenait au groupe de la gauche démocratique.
En 1894, à son arrivée au Sénat, il fut désigné secrétaire provisoire du bureau du Sénat, en tant qu'un des six plus jeunes sénateurs.
La même année, il fut membre de diverses Commissions et secrétaire de la première, puis de la troisième Commission d'initiative parlementaire.
En 1895, il fut secrétaire d'une Commission chargée de l'examen d'une proposition de loi relative au service militaire des sénateurs et des députés, membre d'une Commission chargée d'examiner une proposition de loi ayant pour objet de prévenir les conflits entre le Sénat et la Chambre des Députés, et secrétaire d'une des Commissions d'intérêt local.
Il déposa en outre quatre rapports sur des projets de loi tendant à autoriser quatre départements à s'imposer extraordinairement pour organiser le service de l'assistance médicale gratuite. Il déposa en outre, avec son parent et ami politique M. Labrousse, une pétition de la Chambre des Notaires des arrondissements de Brive et Ussel.
En 1896, secrétaire de la seconde, puis de la troisième Commission d'intérêt local, il dépose plusieurs rapports sur des projets de loi tendant à autoriser certains départements à contracter des emprunts.
En 1897, secrétaire de la seconde Commission d'intérêt local, il intervient dans la discussion d'un projet de loi ayant pour but la protection de la santé publique, ainsi que dans la discussion des budgets de la Marine et de l'Agriculture. En 1898, il dépose une pétition des greffiers des justices de paix et des tribunaux de simple police de l'arrondissement d'Ussel en Corrèze, et intervient dans les débats budgétaires, ainsi que dans la discussion d'une proposition de loi ayant pour objet de modifier le tarif général des douanes en ce qui concerne les porcs, charcuteries et saindoux.
En 1899, après avoir demandé un bref congé, il dépose, avec MM. Léonce de Sal et Labrousse, une pétition des industriels et entrepreneurs de la Corrèze. Au nom de la sixième Commission d'intérêt local, dont il est le secrétaire, il dépose 28 rapports sur des projets de loi autorisant certains départements à percevoir des surtaxes.
En 1900, secrétaire de la seconde Commission d'intérêt local, il dépose plusieurs rapports, en particulier sur un projet de loi ayant pour objet de déclarer d'utilité publique l'établissement, dans le département du Finistère, d'un chemin de fer d'intérêt local.
Il intervient également dans la discussion d'un projet de loi ayant pour objet la protection de la santé publique. En 1901, il prend part à la discussion du budget des Travaux publics, et dépose, en son nom propre et au nom de certains collègues, une proposition de loi tendant à régler la situation des pensions militaires des contrôleurs d'armes. Il dépose aussi une pétition des professeurs du lycée de Tulle et du collège de Brive. Secrétaire de la quatrième, puis de la cinquième Commission d'intérêt local, il dépose des rapports sur trois projets de loi tendant à autoriser les villes de Périgueux, Tulle et Bayonne à lancer des emprunts.
En 1903, année de sa première réélection au Sénat, il dépose, avec MM. Labrousse et de Sal, une proposition de loi tendant à accorder à la Chambre de Commerce de la Corrèze la concession de la construction et de l'exploitation d'un canal de la Loire à la Garonne.
En 1904, membre, entre autres Commissions, de celle des chemins de fer, il dépose et lit les rapports de cette Commission sur divers projets de loi.
En 1905, il intervient dans les débats budgétaires et dépose un rapport sur un projet de loi ayant pour objet de déclarer d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local en Meurthe-et-Moselle.
En 1906, il dépose un rapport sur un projet de loi autorisant la perception d'une surtaxe sur l'alcool à l'octroi d'Epernay, et intervient dans la discussion d'une proposition de loi tendant à assurer la liberté et le secret du vote.
En 1907, il dépose et lit le rapport sur les élections du département de la Sarthe et, en 1908, dépose plusieurs rapports sur des projets de loi intéressant des chemins de fer d'intérêt local.
En 1909, il dépose et lit le rapport sur les élections d'Oran, et intervient dans de nombreux débats concernant les chemins de fer.
Il prend part, en 1910, à la discussion d'un projet de loi portant révision du tarif général des douanes et d'un projet de loi relatif au recrutement de l'armée, et intervient fréquemment dans les débats budgétaires. En 1911, il participe à la discussion du budget du Ministère de la Guerre et dépose une pétition du personnel enseignant des fermes-écoles.
En 1912, réélu dans son département, il dépose une pétition des greffiers des justices de paix de Tulle et d'Ussel, et dépose plusieurs rapports concernant les chemins de fer.
En 1913, il intervient dans la discussion d'un projet de loi relatif à l'organisation de l'assistance aux familles nombreuses, et dans la discussion d'une proposition de loi touchant au régime des aliénés.
Il dépose ensuite, en 1914, plusieurs rapports sur des projets de loi concernant le réseau Paris-Lyon-Méditerranée. Les années suivantes, s'il reste membre de nombreuses Commissions, il intervient moins souvent en séance publique. En 1917, néanmoins, il prend part à la discussion d'un projet de loi concernant les exemptés et les réformés.
En 1919, membre de la Commission des congés, il prend part à la discussion d'un projet de loi relatif à l'indemnité temporaire des petits retraités de l'Etat. En même temps, il est membre de nombreuses Commissions : Commission des ruines, des régions dévastées ; Commission des pétitions ; Commission des frais occasionnés par les malades admis d'urgence dans les hôpitaux, etc.
En 1920, dernière année de son mandat, il est membre de la Commission des chemins de fer et de la Commission des établissements d'enseignement pour les aveugles et sourds-muets.
François Dellestable ne se représenta pas aux élections sénatoriales du 9 janvier 1921.
Il avait consacré les dernières années de sa vie à l'œuvre des pupilles de la nation, et mourut à Ussel le 30 janvier 1922, à l'âge de 71 ans.
Il était membre du Conseil supérieur de l'agriculture.