Louis, Jean-Baptiste Delsol

Né le 9 mars 1870 à Penne-d'Agenais (Lot-et-Garonne), mort le 19 mars 1956 à Paris.

Député de la Seine de 1928 à 1932.

Louis Delsol devint avocat à la Cour d'appel de Paris et fit ses débuts en politique dans l'entourage de Jules Lemaître. Sous l'étiquette de républicain socialiste patriote, il se présenta sans succès aux élections générales législatives de 1902, dans le quartier des Grandes-Carrières, contre Marcel Sembat. Sa candidature nationaliste échoua dès le premier tour. Au renouvellement de 1910, il subit un nouvel échec dans le Lot, devant Jean-Louis Malvy.

A la déclaration de guerre, en août 1914, il s'engage comme simple soldat. Attaché à la mission militaire française près l'armée américaine, il devient officier. Démobilisé le 1er février 1919, il est élu le 7 décembre suivant conseiller municipal de Paris dans le 14e arrondissement, pour le quartier du Petit-Montrouge. Nommé vice-président en 1921, il est réélu le 10 mai 1925 et préside le conseil municipal pour l'année 1927-1928.

Aux élections générales législatives de 1928, il est élu au scrutin de ballottage, le 29 avril, député de la première circonscription du 14e arrondissement de Paris et s'inscrit au groupe d'action démocratique et sociale. Au premier tour de scrutin, le 22 avril, il avait obtenu 5.420 voix contre 4.484 voix à M. Robaglia et 3.869 voix à M. Jean Piot. Au deuxième tour, il est élu avec 8.314 voix contre 7.351 à Jean Piot, sur 18.169 votants.

Au cours de son mandat législatif, il devient membre de diverses commissions de la Chambre des députés : Commission de l'administration générale, départementale et communale, Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, Commission d'Alsace-Lorraine. Il interviendra dans diverses interpellations sur la politique générale du Gouvernement, sur le règlement des dettes interalliées. Il participera à diverses discussions budgétaires. Dans la discussion d'un projet de loi relatif à l'élection des députés, il présente un amendement tendant à la suppression des circonscriptions de Falaise et de Lavaur.

Le 1er mai 1932, il se présente de nouveau devant ses électeurs, mais il échoue. Au premier tour de scrutin, il obtient 5.616 voix, contre 6.255 voix à Jean Piot, rédacteur de l'oeuvre. Au deuxième tour, le 8 mai, il totalise 7.973 voix, mais Jean Piot en compte 9.054, sur 18.065 votants.

Il n'a pas renouvelé sa candidature aux élections municipales de mai 1929, et a repris sa place à la barre.

Son décès survint à Paris, le 19 mars 1956, à l'âge de 86 ans.