Saïfoulaye Diallo
1923 - 1981
Né en 1923 à Diary-Labé (Guinée)
Décédé le 25 septembre 1981 à Conakry (Guinée)
Député de la Guinée de 1956 à 1958
Saïfoulaye Diallo, né en 1923 à Diary dans le cercle de Labé est, comme beaucoup d'élites africaines, diplômé de l'Ecole normale William Ponty de Dakar. Il devient commis-comptable des trésoreries de l'A.O.F. à Niamey, Conakry, Bobo-Dioulasso et à Mamou où il décide de se présenter aux élections législatives dès 1956. Il figure en seconde place sur la liste du Rassemblement démocratique africain (R.D.A.) conduite par Sékou Touré. Le R.D.A. se déclare « Seul parti politique authentiquement africain » en protestant contre l'élection de candidats qu'il considère comme officiels. Il se prononce pour une orientation fédérale de l'Afrique dans l'Union française, le collège unique, une politique sociale, agraire et artisanale, une accélération des carrières des auxiliaires de la fonction publique. Son appel aux travailleurs, aux femmes et aux marabouts est entendu par 346 716 électeurs ce qui permet l'élection de deux députés. La liste du Bloc africain guinéen n'a que 146 543 voix et un député.
Le nouveau député de la Guinée est membre de la Commission de la marine marchande et des pêches, membre de la Commission des affaires économiques et membre suppléant de la Commission des finances. Il ne prend part qu'à la discussion du projet de loi-cadre concernant les territoires d'outremer en mars 1956. Il reconnaît que c'est l'honneur du gouvernement français d'avoir compris combien les peuples africains sont acquis aux idées lancées à la conférence de Bandœng. Cette attitude justifie la confiance du R.D.A. Il se félicite de voir la France prendre des initiatives qui vont dans le sens des événements et se prononce à nouveau en faveur de la suppression du double collège.
Saïfoulaye Diallo ne prend pas part au vote sur la loi-cadre présentée par Félix Gaillard pour l'Algérie en janvier 1958 mais il soutient la révision constitutionnelle de Pierre Pflimlin le 27 mai 1958. Le 1er juin 1958 il ne prend pas part au vote sur le programme du général de Gaulle mais le 2 juin, il vote le projet relatif aux pleins pouvoirs.