Maurice Dormann
1881 - 1947
Né le 20 avril 1881 à Etrechy (Seine-et-Oise), mort le 17 novembre 1947 à Paris.
Député de Seine-et-Oise de 1928 à 1936. Sénateur de Seine-et-Oise de 1936 à 1944.
Ministre des Pensions du 23 décembre 1930 au 27 janvier 1931.
Maurice Dormann est né le 20 avril 1881, à Etrechy, canton d'Etampes, en Seine-et-Oise.
Fils d'ouvrier, il ne put fréquenter que l'école communale et fit son apprentissage comme typographe. Ayant l'esprit ouvert, le goût du travail et la volonté de s'instruire, il réussit, par ses propres moyens, à étendre le champ de ses connaissances.
En 1905, il prend la direction de l'imprimerie et du journal Le Réveil d'Etampes.
Parti à la mobilisation comme zouave de 2e classe, il est réformé comme lieutenant, après avoir subi l'amputation de la cuisse droite et une large résection du genou gauche, ayant été blessé devant Douaumont le 17 novembre 1916 par des éclats d'obus qui l'atteignirent aux deux jambes.
A son retour, M. Dormann se dévoue aux victimes de la guerre, en s'occupant plus particulièrement des pupilles de la Nation. En 1919, il préside la Fédération des associations de mutilés de Seine-et-Oise. La maison de retraite des mutilés de guerre de Ville-Lebrun lui doit le jour.
En 1927, il est nommé à l'unanimité président du syndicat professionnel des journalistes de Seine-et-Oise.
Conseiller général du canton de Méréville en 1928, la même année, sous l'étiquette « républicain radical », il est élu, au deuxième tour de scrutin des élections générales des 22 et 29 avril 1928, député de la circonscription d'Etampes, par 6.361 voix contre 1.635 voix à M. Burlot, « bloc ouvrier et paysan » sur 9.781 votants. Il sera réélu aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, au deuxième tour de scrutin, sous l'étiquette « radical indépendant », par 6.588 voix contre 3.535 voix à M. Coreil, radical-socialiste, sur 10.607 votants.
A la Chambre, il fait partie de la Commission de l'agriculture et de celle de la prévoyance et d'assurance sociales et est premier vice-président de la Com' mission des pensions.
Ses interventions à la tribune en faveur des agriculteurs, des mutualistes et des anciens combattants, sont toujours très remarquées. Il poursuit, d'accord avec l'unanimité des mutualistes français, la réforme de la loi des assurances sociales, dans le but d'en confier la gestion aux sociétés de secours mutuels pour leurs propres adhérents assurés sociaux.
Le 23 décembre 1930, M. Dormann est nommé Ministre des pensions du Cabinet Théodore Steeg qui, formé le 13 décembre 1930, sera démissionnaire le 22 janvier 1931.
Le 20 octobre 1935, il se présente aux élections sénatoriales (Renouvellement du 14 janvier 1936). Il est élu au deuxième tour de scrutin par 1.229 voix sur 2.060 votants.
Au Sénat, M. Dormann ne s'inscrit à aucun groupe, mais fait partie de la Commission de l'agriculture et de celle d'hygiène et de prévoyance sociale. Comme à la Chambre des Députés, il intervient en faveur des agriculteurs, des mutualistes et des anciens combattants.
Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vote en faveur des pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain.
M. Dormann est mort à Paris, le 17 novembre 1947, à l'âge de 66 ans. Il était Commandeur de la Légion d'honneur et décoré de la Croix de guerre. Il était aussi titulaire de la Médaille d'argent de la Mutualité.
Né le 20 avril 1881 à Etrechy (Seine-et-Oise)
Décédé le 17 novembre 1947 à Paris
Député de Seine-et-Oise de 1928 à 1936
Sénateur de Seine-et-Oise de 1936 à 1944
Ministre des Pensions du 23 décembre 1930 au 27 janvier 1931
Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome IV, p. 1468 et 1469.
Après son vote positif du 10 juillet 1940, Maurice Dormann se retire de la vie publique, et meurt à Paris, en 1947.