Camille Dreyfus
1851 - 1905
- Informations générales
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- Né le 19 août 1851 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 10 avril 1905 à Paris (Seine - France)
1851 - 1905
Député depuis 1885, né à Paris le 19 août 1851, il s'engagea comme volontaire au moment de la guerre franco-allemande (1870), professa les mathématiques après la paix, devint (1873) directeur de l'Avenir de la Sarthe, et fut condamné à cinq mois de prison pour outrages au maréchal de Mac-Mahon, président de la République.
Il dirigea ensuite le Libéral de la Vendée, collabora à la Lanterne, fut choisi comme chef de cabinet par M. Wilson, alors sous-secrétaire aux finances (1877), fut nommé commissaire du gouvernement à l'Exposition de Bruxelles, et décoré au retour, devint conseiller municipal de Paris pour le quartier du Gros-Caillou (décembre 1882 et mai 1884), fut quatre fois élu secrétaire du Conseil municipal, où il siégea parmi les autonomistes, et où il se mêla surtout aux discussions de finances et de travaux publics, et fonda le journal radical la Nation (avril 1884), dont il est encore le directeur.
Le 18 octobre 1885, il fut élu député de la Seine, au 2e tour de scrutin, le 26e sur 34, par 283,866 voix sur 416,886 votants et 564,338 inscrits, comme candidat radical. Il siégea à l'extrême gauche, près de M. Clemenceau, prit part (février 1886) à la discussion de l'interpellation Jamais-Thévenet sur les tarifs des chemins de fer; défendit (avril) la gestion financière du gouvernement républicain; combattit (juillet) la surtaxe des droits protecteurs sur le blé, réclamée par les protectionnistes; prit de nouveau (novembre) la défense du budget présenté par le ministère; attaqua vivement (février 1886) l'institution des trésoriers généraux; soutint, comme rapporteur (octobre), le droit exercé par le Conseil municipal de Paris de limiter sur les chantiers de la ville les heures de travail; parla (novembre) sur le budget de la marine et signala le mauvais état du matériel naval et l'insuffisance de la flotte de combat. Il vota l'expulsion des princes. Il s'est prononcé, dans la dernière session,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse;
il s'est abstenu sur les poursuites contre le général Boulanger.
M. Dreyfus dirige la publication de la Grande Encyclopédie, dont il est secrétaire général. On a de lui : Une dictature (1874). Giboyer à Sainte-Pélagie (1875). Les traités de commerce (1878).Les peuples et les intérêts français (1879). L'Evolution des mondes et des sociétés (1888), etc.