André, Marie, Antoine Droitcourt

1932 - 2009

Informations générales
  • Né le 7 décembre 1932 à Pange (Moselle - France)
  • Décédé le 2 décembre 2009 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 mai 1993 au 21 avril 1997
Département
Meuse
Groupe
Union pour la démocratie française et du centre

Biographies

Biographie de la Ve République

DROITCOURT (André)
Né le 7 décembre 1932 à Pange (Moselle)
Décédé le 2 décembre 2009 à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Député de la Meuse de 1993 à 1997

Né le 7 décembre 1932 à Pange, petite commune rurale proche de Metz, André Droitcourt entame à Nancy des études universitaires d’allemand, qu’il mène jusqu’à la licence. Installé dans la Meuse, il débute en 1955 une carrière d’enseignant qu’il poursuit jusqu’en 1968. A cette date, il abandonne le professorat pour devenir directeur administratif et commercial dans le secteur industriel. Il entre en politique en remportant lors des municipales de mars 1965 la mairie de Gondrecourt-le-Château, au sud du département de la Meuse, et sera constamment reconduit à la tête du conseil municipal jusqu’en 1994. André Droitcourt appartient au courant des modérés, famille politique influente dans la Meuse sous le patronage de Raymond Poincaré, André Maginot, André Beauguitte et Louis Jacquinot. C’est sous cette étiquette qu’il est élu conseiller général du canton de Gondrecourt-le-Château, lors des cantonales de 1973. Il est réélu à l’assemblée départementale en 1979, 1985 et 1992 sous l’étiquette du Parti républicain (PR).

Depuis le milieu des années 1970, le conseiller général s’est rapproché d’une personnalité montante dans la vie politique meusienne, Gérard Longuet. Celui-ci profite de la notoriété locale de l’ancien enseignant pour améliorer ses propres réseaux. En 1978, André Droitcourt accepte d’être le suppléant de Gérard Longuet lorsque ce dernier est élu député de la première circonscription de la Meuse (celle de Bar-le-Duc). Simultanément, le parlementaire favorise l’entrée de son colistier au sein du comité directeur du Parti républicain en septembre 1982. André Droitcourt accède bientôt à la présidence de la fédération meusienne du parti. Avec l’appui de Gérard Longuet, il est élu conseiller régional de Lorraine en 1986 et prend dans la foulée la troisième vice-présidence de l’assemblée régionale en mars de la même année. Devenu directeur général d’une société d’HLM et de la Société d’économie mixte de la Meuse, il est réélu conseiller régional en 1992 et devient troisième vice-président de cette assemblée. Le 2 mai 1993, Gérard Longuet est nommé ministre de l’Industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur dans le gouvernement d’Edouard Balladur, ce qui permet au conseiller général de Gondrecourt-le-Château de devenir député de la première circonscription de la Meuse. Il cède son mandat de conseiller général à Alain Céréda.

A l’Assemblée nationale, André Droitcourt s’inscrit au groupe Union pour la démocratie française (UDF) et rejoint la commission de la défense nationale et des forces armées. La plupart de ses interventions portent sur la situation économique de son département. En novembre 1993, il pose ainsi une question orale sans débat sur l’utilisation des fonds structurels communautaires dans le département de la Meuse. L’année suivante, il évoque de manière plus générale, dans le cadre de la discussion en première lecture du projet de loi de finances, la situation de l’industrie, des postes et télécommunications, du commerce extérieur, de l’emploi et de la formation professionnelle. En juin 1995, le député rejoint la commission de la production et des échanges. Il entre également comme membre suppléant au Conseil supérieur de la forêt et des produits forestiers en mai 1996. Dans la discussion du projet de loi de finances pour 1995, le 24 octobre 1994, il interroge le ministre de l’Industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur sur la faiblesse des dépenses de recherche consenties par les entreprises de l’industrie pharmaceutique. Le 25 octobre 1994, il demande au ministre du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle un élargissement des exonérations de cotisations sociales en vue de développer les contrats emploi solidarité (CES) consolidés en vue de la réinsertion durable des personnes âgées de plus de cinquante-cinq ans privées d’emploi. Lors de la séance des questions orales sans débat du 7 décembre 1995, il demande que, en cas de restructuration d’entreprise, les recettes de taxe professionnelle générées dans la commune d’implantation par l’établissement restructuré fassent l’objet d’un partage entre les collectivités territoriales concernées par cette restructuration. Il dépose, le 25 avril 1996, une proposition de loi créant un pacte de stabilité entre l’Etat et les communes dans le cadre de la gestion de la carte scolaire. Sensible au retard économique de la Meuse, André Droitcourt s’efforce de trouver des leviers de développement via les réseaux de transport ou les incitations fiscales. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1996 en première lecture, il intervient ainsi pour évoquer une fiscalité dérogatoire pour les zones fragiles ou prioritaires et la relocalisation d’activités économiques. Le 7 décembre 1996, il interroge le ministre de l’Aménagement du territoire, de la ville et de l’intégration sur la réalisation du contournement routier de Bar-le-Duc inscrit au contrat de plan lorrain et notamment sur les engagements financiers de l’Etat pour 1997 et 1998. Il suit de près les réflexions sur le tracé du futur TGV-Est de manière à désenclaver efficacement son département.

Le mandat parlementaire d’André Droitcourt s’achève le 21 avril 1997 avec la dissolution de l’Assemblée nationale. En août 1997, quelques mois après son départ du Palais-Bourbon, l’ancien député est mis en examen pour abus de confiance, abus de biens sociaux, ingérence et trafic d’influence. Ces ennuis judiciaires amènent l’ancien vice-président du conseil général à se retirer définitivement de la vie politique locale et nationale.

Installé en Provence, André Droitcourt meurt le 2 décembre 2009 à Marseille. Il était officier des Palmes académiques et chevalier de l’ordre national du Mérite.