Pierre Dubois de la Sablonnière

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 octobre 1856 à Bourges (Cher), mort le 31 octobre 1935 à Bourges.

Député du Cher de 1919 à 1924.

Petit-fils, fils et neveu de magistrats, Pierre Dubois de La Sablonière, après avoir fait ses études secondaires à Bourges, vint faire son droit à Paris. Ayant obtenu le diplôme de docteur, il se fit recevoir avocat au barreau de Bourges, dont il devint bâtonnier en 1890.

Membre de la société historique, littéraire et scientifique du Cher depuis le 3 février 1893 et de la société des antiquaires du centre, il publia un certain nombre d'articles, notamment sur Jacques Cœur. Il consacra également plusieurs de ses travaux à la société d'agriculture du Cher, dont il fut membre, puis vice-président, à partir -du 20 mai 1889.

Président du conseil de direction de la Caisse d'épargne de Bourges, président du Conseil d'administration de la mutuelle du Cher et de nombreuses autres sociétés, il fut élu conseiller municipal de Bourges le 17 février 1889, puis maire de Baugy, de 1893 à 1924.

Il entra au conseil d'arrondissement pour y représenter le canton de Baugy, le 15 mars 1896, et accéda au conseil général le 8 octobre 1899, pour y rester pendant vingt-sept ans.

Candidat aux élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914 dans la circonscription de Bourges, il fut battu, au deuxième tour de scrutin, par M. Debaune qui obtint 10.296 voix, contre 7.780 a lui-même, sur 18.269 votants.

Mais aux élections générales du 16 novembre 1919, qui se déroulèrent au scrutin de liste, il emporta le siège par 16.804 voix, sur 75.997 votants, sur la liste d'Union républicaine.

Inscrit au groupe de l'Entente républicaine démocratique, il appartint à la Commission de la législation civile et criminelle. Auteur d'une proposition de loi tendant à étendre la permission de pêcher à la ligne flottante, à la main, a tous les cours d'eau, il fut chargé de rapporter la proposition de loi de M. Defos du Rau, tendant à modifier l'article 1731 du Code civil et à accorder une indemnité pour plus-value aux fermiers et aux métayers. Il émit en outre un avis au nom de la Commission de législation civile et criminelle sur le projet de loi relatif aux assurances sociales.

Aux élections générales du 11 mai 1924, inscrit sur la liste d'Union nationale et républicaine, il subit un échec, n'obtenant que 13.662 voix sur 79.627 suffrages exprimés.

Il se consacra désormais à ses mandats locaux et mourut à Bourges, le 31 octobre 1935, à l'âge de 79 ans.